On craignait une contestation de la Couronne à l’occasion de la fête nationale espagnole : c’est le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, qui a été sifflé à plusieurs reprises pendant le défilé militaire par une partie de l'assistance, dans un climat de tension croissante entre la gauche et la droite.
Ces sifflets n’ont rien de nouveau : c'est la troisième année consécutive que ce genre d'incident se produit à l'encontre de José Luis Zapatero à l'occasion de ce défilé militaire. "Zapatero dehors!" "Zapatero démission" ! Certains spectateurs du défilé arboraient des drapeaux sang et or et certains d'entre eux étaient frappés de l'aigle franquiste qui est pourtant interdit depuis l'avènement de la démocratie.
Le Roi qui subit actuellement des attaques de la part de la gauche séparatiste catalane et de l'extrême-droite reste une autorité respectée : des sondages le confirment. Une forte majorité d'Espagnols reste favorable à une monarchie parlementaire (66%), et seulement 22% se disent républicains, selon un sondage publié par le quotidien conservateur ABC. La même enquête, réalisée les 4 et 5 octobre, révèle qu'une grande majorité d'Espagnols, (80%), pensent que l'avènement de la démocratie qui a suivi la fin du régime franquiste n'aurait pas été possible sans le Roi.