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Quand Christophe Barbier me donne un cours de journalisme et de nouveaux médias

Publié le 30 août 2009 par Lilzeon

Citoyens !

Quand Christophe Barbier me donne un cours de journalisme et de nouveaux médias

L’homme à l’écharpe rouge m’a rondement plu dans son interview menée tambour battant par P.Couve. Je vous invite à l’écouter en entier, ça vaut son pesant de flux.

Je vous passe le résumé de son interview, qui souligne la nécessité d’un journalisme total.

Il annonce plusieurs principes, dont deux sont vivement contestés par Narvic…Et pour la première fois je ne suis pas à 100% d’accord avec mon observateur favori.

Voici  quelques différents points abordés sur le blog de Narvic :

“Et je suis plus que dubitatif sur sa « théorie » du rôle d’affichage social des journaux. ;-) L’affichage social se jouera désormais bien plus dans les… réseaux sociaux que dans le métro ou sur la table du salon !”

Pas d’accord un seul instant :

  • je vais prendre mon meilleur repère social. Le quartier de Kolonaki à Athènes et plus particulièrement ses terrasses. Je peux vous garantir que Narvic n’a que partiellement raison : si le iPhone ou le Blackberry sont les deux nouvelles stars des “poseurs” qui vous donnent le côté “j’en suis”, lire Libé ou le Fig’ donne une teneur à qui vous êtes.
  • le réseau social donnerait un affichage social…et bien archi pas d’accord. A partir du moment où vous bossez dans l’économie réelle, vous êtes en contact avec une proportion de gens qui font partie de votre réseau, qui sont vos “friends” mais qui pourtant ne le sont en aucune manière. En clair, ils ont beau être dans votre réseau social, ils ne sont pas votre réseau. Je ne développe pas plus, mais l’affichage social vaudrait que si on ne pouvait afficher que les catégories de friends qu’on a. Or ce serait se griller à vie auprès des gens exclus. Le réseau social véritable, il restera invisible des réseaux sociaux. Et se verra à l’emporte-pièce dans certaines bonnes tables, où cuchonnage oblige (si vous n’êtes pas lyonnais, courrez chercher sur Google), le passant ou l’indiscret n’entendra qu’un vague écho du lointain

“je ne crois pas non plus que la « force » des marques de médias telles que L’Express, Le Figaro ou Le Monde, soit telle sur internet (ou même la simple « attractivité » de l’information elle-même), et cela surtout vis à vis des jeunes générations, qu’elle soit réellement en mesure de permettre en soi la constitution d’audiences suffisamment larges et qualifiées pour vraiment intéresser les  annonceurs à hauteur des besoins de financement de l’information de qualité. L’audience est en effet distribuée dorénavant vers des articles à l’unité et non vers des marques de médias, et la diffusion est assurée par des systèmes de recommandations directes (réseaux sociaux) ou indirectes (Google et son PageRank) recueillies auprès des internautes eux-mêmes, ou échangées par eux-même entre eux.”

  • c’est à la fois vrai…et partiellement faux. D’abord parce qu’en France, les sites les plus cités (ou backlinkés) sont les grands titres comme Le Monde ou le Figaro. D’accord pour le fait que la véritable Une, ce soit la première page d’un moteur de recherche…Et en même temps, passons les arguments techniques et prenons Vice Magazine : ce titre a une telle identité en ligne qu’il arrive à capter une audience active, qualifiée, une communauté directe et indirecte à qui le titre a délégué une partie de sa réputation pour contribuer à son propre contenu. On en est pas là avec Le Monde, mais il n’en reste pas moins que ces titres polarisent, car ils sont la norme. Demandons à une grand-mère ou à lycéen vers quel titre se tourner : il répondra sûrement l’un des grands classiques (et ne dira pas “allez sur Google et tapez l’information que vous cherchez” - ça se confirme d’ailleurs dans les faibles capacités qu’ont les teenagers à trouver l’information)
  • il faut construire la marque. La marque, c’est ce qui va me faire me rappeler certains gimmicks, qui va me permettre de découvrir des plumes, des talents. Hors évidemment phénomènes individuels extraordinaires (mais qui deviennent aussi des marques). Donc si le territoire n’est pas gagné d’avance, il faut le travailler

Bref, débat à suivre ! Allons-y gaiement pour un nouveau modèle économique de l’information…


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