Fuite

Publié le 16 septembre 2009 par Poussemanette



Je vous ai fait un petit crobar. Un conducteur va bien se marrer en le voyant (ou un contremaître visiteur) mais c'est un croquis de principe destiné, je le rappelle, à un voyageur lambda qui souhaite en savoir plus sur le métier de conducteur et qui peut être amené à "vivre" cette avarie lors d'un de ses trajets.
La ligne verte figure la conduite d'équilibre, alimentée en air par les compresseurs.
Les trucs roses sont des robinets d'isolation (XCE) qui permettent d'interrompre la continuité de la conduite d'équilibre aux extrémités des voitures.
Sous la caisse, figurent les EMD (électrovalve modérable de défreinage) qui distribuent et modulent l'air dans le circuit de freinage, EMD que l'on peut aussi isoler du circuit d'air à l'aide de robinets (XF).
Lorsqu'une fuite importante surgit, un dispositif arrête le train si la pression dans la conduite d'équilibre descend en dessous de 4,5 bars.
Le conducteur doit alors traiter l'avarie.
Cette avarie est très impressionnante à plusieurs titres. Déjà, elle est assez rare et peu de conducteurs ont eu l'occasion de la vivre en réel. Ensuite, elle peut être très bruyante. L'air qui s'échappe peut faire un boucan de tous les diables en premier lieu, puis lorsqu'un compresseur n'est pas isolé lors de l'intervention et que la soupape souffle violemment l'excédent d'air dans la portion de conduite d'équilibre isolée. D'autre part, cette avarie nécessite des aller-retours à profusion en recherches, interventions, vérifications, essais. Une intervention dure à peu près cinquante minutes.