Suite à une introduction avec arpèges mélodiques à l’appui, les guitares se mettent à rugir et la batterie fait entendre ses roulements menaçants. Soudain, la machine s’emballe comme dans un bon vieux Slayer/Metallica des débuts ou, plus récemment, Machine Head, groupe avec lequel les anglais d’Evile ont tourné. On le sait déjà, le quatuor ne cherche pas à se démarquer de ses illustres inspirateurs et prédécesseurs. Il continue à creuser son sillon thrash en défiant le temps et les tendances du moment (quoi que le thrash soit redevenu un peu tendance ces derniers temps). Par rapport au premier album, « Enter The Grave » en 2007, la production de ce second opus est montée d’un cran en qualité. Il est agréable d’entendre ses solos de guitare remplis d’échos, ses motifs mélodiques et ses rythmiques saccadées qui donnent de la consistance à l’exercice de style qui consiste à perpétuer un genre intemporel, qui, finalement, vieillie pas trop mal. « Infected Nation » est bourré de chansons infectieuses qui donnent envie de former des circle-pits sans fin ou de se balancer d’une scène dans une foule méchamment secouée. Souvent, on croirait entendre des échos de chansons qui ont posées les bases du genre comme avec « Plague To End All Plagues » qui ressemble presque à un mélange entre « For Whom The Bell Tolls » et « Master Of Puppets ». L’enseignement dispensé par l’école Kirk Hammett/James Hetfield a été bien assimilé, il n’y a pas de doute possible. Mention spéciale pour « Now Demolition », « Genocide », « Thrasher » ou « Time No More ». A vérifier sur scène, en compagnie d’Amon Amarth, le 14 novembre à L’Autre Canal (Nancy) et le 15 à Ninaksi Kao (Lyon) !
Dead Zone
Evile, Infected Nation (Earache Records)
Sortie le 21 septembre
www.evile.co.uk
www.myspace.com/evileuk
Evile, Infected Nation, vidéo