Sur le chemin qui doit mener Bordeaux à Turin se trouvait Grenoble. Derniers du championnat les hommes de Bazdarevic avaient avant la rencontre, certains des atours du sparing partners pour les Girondins.
Certains seulement car, sauf erreur d’appréciation de l’adversaire ou esprit peut être déjà tournée à Turin, il n’en reste pas moins que les Girondins ont mis du temps à rentrer dans le match et à se montrer dangereux. Mais cette équipe, outre son football léché, est d’une efficacité terrible devant le but. Il n’en fallu qu’une à Bordeaux pour trouver le chemin des filets. Lorsque Planus trouvait de loin Chamakh. Ce dernier passait à Plasil en position d’avant-centre. Le milieu Tchèque, en pivot, remettait dans la course de Gouffran qui exécutait Viviani d’une frappe placée (18e). Une occasion, un but. Un réalisme froid qui ferait presque penser à une formation transalpine, la Juventus de Turin au hasard. Et Bordeaux a eu bien raison car, en dehors de ce but, les attaquants, comme les spectateu, eurent très peu d’occasion à se mettre sous la dent dans ce premier acte. La faute à une dernière passe par moments déficiente et même à une condition physique un peu faible. On vit des Bordelais, d’ordinaire dominateurs dans les duels, se faire quelque peu bouger par des Iserois accrocheurs et volontaires. En revanche Grenoble, après avoir joué petit bras et s’être recroquevillé dans sa moitié de terrain, se piqua de velléité offensive notamment par Lubjoja mais sa frappe fut trop molle pour inquiéter Carrasso. Ce fut quasiment tout en premiere période. Au retour des vestiaires le scénario s’inversa, Bordeaux ayant retrouvé un peu de liant et de vitesse dans les transmissions qui fait sa patte se créait de nombreuses occasions. Toutes franches et certaines vraiment très dangereuses pour Grenoble. Gouffran en ciseau, Chamakh et Diarra de la tête ont eu le ballon du deux zéro pour donner du relief à cette rencontre. Contre une équipe alpine et à deux jours d’en rencontrer une autre cela aurait été du meilleur effet. Mais samedi soir les Girondins ont su s’imposer sans briller. Demain, en revanche, Bordeaux devra redevenir Bordeaux...
Nicolas Cendrès
Encadré : Réaction: Laurent Blanc
Ce soir, c’était service plus que minimum. Ce ne fut pas un grand match au niveau du jeu. La seule chose positive, et non des moindres, c’est les trois points. Il est évident que l’analyse est beaucoup plus négative. Ce que je retiens avant tout, c’est le résultat. Il y a des éléments qui peuvent expliquer certaines choses. Mardi, c’est une évidence, le contexte sera particulier, très différent de celui de ce soir. Un match de Champions League, c’est un niveau supérieur, on en est conscient. La Juve est une équipe supérieure à celle de Grenoble, alors si nous voulons faire quelque chose à Turin, il faudra d’abord élever son niveau de jeu individuel. Si nous arrivons à l’élever, on sera meilleur que ce soir. Tout m’a agacé ce soir. Je n’ai pas pris plaisir à regarder ce match, mais cela arrive. On ne peut pas toujours sortir du match en disant +mon équipe a bien joué+. Grenoble a eu plus de possession de balle que Bordeaux. Les joueurs avaient la volonté de bien faire, mais en avaient-ils les moyens ce soir ? Je pense que non.