Avant tout, précisons que j’ai lu ce roman à haute voix. Ceci n’est pas un détail. Le monologue intérieur se veut drôle, et le ton comédie commande un rythme rapide, particulièrement ici que Martine est un être frustré, avec réflexe agressif. Elle fulmine sur tout, sur une note humoristique. Et elle a du souffle ! J’ai bien peur que je n’en ai pas suffisamment eu pour rendre hommage au ton. Ce qui fait que nous n’avons pas ri, à peine souri. Mais sans jamais s’ennuyer, ce qui indique de belles qualités à cette histoire ; la constance, et le non convenu. Où je m’attendais à du convenu, j’ai été déjoué et où je m’attendais à un non convenu, j’ai eu du convenu. Cette déroute a donné l’intrigue. Ce que nous avons beaucoup apprécié, d’autant que la recette, rébellion à l’intérieur, soumission à l’extérieur a fini par nous lasser. Comme n’importe quelle répétition à l’infini, l’infini s’arrêtant ici à 142 pages.
Je ne peux par terminer sans un mot pour les personnages secondaires ; bien typés, exagérés, presque caricaturaux, tous présentés sous un ton soutenu de drôlerie.
J’ai lu La Massothérapeute, mais je l’ai surtout vu. Une écriture qui nous amène à voir plus qu’à sentir. Qui sait, un jour, nous le verrons peut-être au cinéma ce roman !
Et quant à être dans le visuel, je rajouterai que nous adorons la couverture !
Pour des avis variés, comme à tous les 15 de chaque mois, La Recrue l'a lu ...
La Massothérapeute de Maia Loinaz, Édition Marchand de feuilles, 147 pages.