Le compte-rendu de mon échange avec Lilian Mahoukou de Doppelganger sur la génération Y :
____________________________________________________________
1. En quelques mots, peux-tu te présenter ?
Consultant en management, blogueur et passionné par les technologies de l’information.
Je m’intéresse à tous les grands changements que connaissent les entreprises et la société.
2. Tu as créé LaGenerationY.com, qui est un blog dédié aux analyses et tendances générationnelles. D’où t’es venu cet intérêt pour cette thématique ?
L’émergence d’un web mondial et l’arrivée d’une génération de « digital natives » {natifs du numérique} va, je le crois, profondément modifier la façon dont nos sociétés fonctionnement.
Cette évolution va bien au delà d’une remise en cause de nos modes de fonctionnement. Des notions aussi fondamentales que le travail, la famille ou la vie privée n’ont déjà plus la même signification pour tous.
Malgré son apparente intangibilité, le contrat social évolue, rendant la thématique générationnelle passionnante à mes yeux.
3. Quelle est ta définition de la génération Y. Au fond, est-ce réellement une question d’âge ?
En France, on retient le plus souvent les personnes nées entre 1978 et 1994 pour parler de la génération Y. De fait, la sociologie classe les individus en génération (Baby-boomers, Génération X, Y, etc.) en se basant sur l’âge.
L’idée est d’étudier des « cohortes » de personnes nées sur des périodes proches pour discerner des tendances de fond. L’âge est ici une donnée d’entrée qui sert pour une analyse au niveau macro.
On va par exemple s’intéresser au contexte économique, politique et technologique qui a vu grandir une génération en postulant que cela aura une influence sur sa conception de la vie et du travail.
Un point important toutefois: les tendances générationnelles obtenues ne sont que des tendances. Elles constituent une grille d’analyse intéressante pour comprendre un groupe mais ne peuvent en aucun cas résumer un individu.
Il est donc normal de connaître des personnes qui ne correspondent pas du tout aux grandes tendances de leur génération (ex : personne âgée surdouée de l’informatique, jeune refusant d’avoir un téléphone portable, etc.).
Ces exemples ne remettent pas en cause l’analyse générationnelle mais viennent rappeler que la tendance n’est qu’une tendance. Au même titre que le « français moyen », même s’il n’existe pas réellement, reste une construction intellectuelle intéressante pour comprendre notre société.
Lire la suite sur Doppelganger
http://www.doppelganger.name/