Une vague de suicides sévit à France Telecom. Sans doute, les conditions de travail y sont pour quelque chose, mais il y a aussi certainement d'autres raisons personnelle. Un psychologue m'a dit un jour: un suicide, c'est une goutte d'eau qui fait déborder un vase déjà bien plein.
Je crois que le problème de France Telecom, c'est que c'est une société privée, ancien entreprise publique, qui fonctionne encore sur les principes du public. Devant la concurrence, ce n'est pas viable. Le système public c'est bien, mais c'est lourd, et ça coûte cher.
L'un de ces principes est, par exemple, l'absence de licenciement. Plutôt que de le licencier, le collaborateur dont on ne veut plus est mis au placard, c'est à dire dans un poste particulièrement dévalorisant, avec des conditions de travail exécrables, pour l'inciter à demander une mutation, ou à démissionner.
Un autre principe, est la présence de syndicats puissants, et allergiques à tout changement. Or, France Telecom œuvre dans un secteur qui a connu récemment une mutation importante. Plus personne ne veut, aujourd'hui, d'un téléphone fixe à 3,50 francs la minute! France Telecom ne vit plus que par sa filiale Orange. Cela nécessite de profondes réorganisations pour s'adapter aux nouvelles technologies, mais aussi à la concurrence qui tire les prix au plus bas.
Pourquoi des suicides à France Telecom, et pas chez Free ou Neuf?