Aujourd'hui je suis en deuil. Je viens de perdre mon mari numéro 1 dans mon cœur. Encore un grand Artiste qui nous a quitté hier. La faute à un putain de cancer du pancréas. Il avait seulement 57 ans. C'est injuste Patrick. Tu vas me manquer.
J'avais 14 ans quand je t'ai découvert. Tu m’as émue, touchée. Je suis tombée éperdument amoureuse de toi dès la première seconde où tu es apparu sur grand écran. J'aurai tout donné pour être "baby" alias Jennifer Grey dans Dirty Dancing, pour pouvoir danser avec toi et être simplement dans tes bras. Folle de toi, je l'étais car chaque soir en rentrant du collège, je visionnais la cassette vidéo de ce film, je l'ai vu plus de 100 fois. Je connaissais chaque mot, chaque geste, chaque pas de danse. Car vois-tu, Patrick, c'est grâce à toi que j'aime profondément danser. J'ai appris à vibrer de tout mon être à chaque pas de danse, à chaque mouvement musical. Pour cela, je te remercie.
J'ai ensuite vu plusieurs de tes films, jusqu'à mon deuxième coup de cœur : Ghost. La vie après la mort, l'espoir, l'amour plus fort que les frontières invisibles de la mort. Je crois que je crois aux « fantômes » grâce à toi. Que l'amour qui unit les êtres perdure. Que notre âme reste «vivante » malgré ce qu’on nomme « mort ». Merci pour cette fabuleuse révélation.
Puis ta carrière d'acteur/ danseur s'est brusquement interrompue à cause d'une profonde blessure à ton genou. Tes rôles sont devenus plus graves mais tu y as gagné en profondeur. J'ai aimé te voir aux côtés de Keanu Reeves dans Point Break où je découvrais une philosophie de la vie derrière le surf.
Mais l'un des films où tu m'as le plus touché artistiquement et humainement, fut "La cité de la joie" où tu interprétas magistralement le rôle d'un médecin aidant les personnes pauvres dans les bidonvilles de Calcutta. Un rôle profondément humain.
Je sais aussi que ce film a été un déclic pour toi et tu as réalisé la chance que tu avais en tant qu’homme « occidental, riche et célèbre ». Tu t'es alors retiré loin des strass et des paillettes d'Hollywood pour te consacrer à ta famille et à tes animaux, menant une vie simple auprès de la nature, avant que la maladie t’emporte.
Voilà, j'ai essayé de brosser un portrait de toi, Patrick.
Car au-delà de ton grand talent et de tes émouvantes et multiples interprétations, se cachait un homme d’une extraordinaire simplicité et gentillesse, avec un grand sens de l’humour. Peu le savent, c’est vrai car ils sont restés ancrer à ton image de gros bras de tes tous premiers films, alors que tu étais un homme d’une grande sensibilité.
Merci pour ce que tu as
apporté dans ma vie, Patrick.
Repose en paix en dansant parmi les étoiles.
Sissi