Lundi soir, j’ai, pour la première fois participé à une réunion des verts niçois. Oh, certes pas une réunion enthousiasmante: à l’ordre du jour, principalement, le bilan de la campagne du 6ème canton niçois et la préparation du prochain Conseil Municipal. Je n’y étais allé qu’en éclaireur, plusieurs amis et connaissances souhaitant entamer la même démarche. Pour moi, qui était rentré au PS en 1974, et qui l’ai quitté il y a 18 mois, un gros changement d’ambiance…
Je crois que nous sommes actuellement confrontés à trois principaux défis:
- Un énorme problème social, principalement lié aux développement des inégalités, aggravé par une crise financière dont les retombées économiques n’en sont qu’à leurs débuts. Sur ce problème, en principe son domaine réservé, la gauche française et les socialistes au premier chef ont dramatiquement failli, et ce, autant lorsqu’ils étaient au pouvoir, où ils n’ont pu que freiner un peu les choses dans certains domaines, que dans une opposition où ils sont inexistants, incapables de fédérer les mécontentements, désertés par les couches populaires, sans idées, simple machine électorale engluée, à tous ses niveaux, dans ses conflits aux motivations peu glorieuses.
Le social et sa qualité restant pour moi un point essentiel, facilitant ou bloquant toute tentative d’évolution des institutions et des comportements, c’est là un point que je continue à considérer comme prioritaire. En découlent, au plan local, des réflexions de fond sur l’urbanisme, les transports et l’aménagement qui ne peuvent s’accomoder de considération de petite politique.
- La seconde dimension est vitale: c’est celle d’un défi écologique à plusieurs facettes. La première et la plus sérieuse est, bien entendu le changement climatique et ses funestes prévisions. Mais c’est aussi l’ensemble des problèmes énergétiques, l’épuisement programmé de beaucoup de matières premières ainsi que la dégradation de ce qui constitue la vie: l’eau et l’air, la biodiversité, … Cela suppose une révolution politique, une croissance sélective et les Verts sont ici à l’initiative.
- Enfin, insidieusement, des valeurs que je considère comme fondamentales, liées à la laïcité, à la démocratie et à la république sont systématiquement mises en pièces par la Présidence en place. Justice, droit à l’information, sont systématiquement confisqués au profit des clientèles présidentielles et y réagir suppose des alliances de tous les républicains.
Je pense qu’actuellement seuls les Verts, ancrés à gauche, ont les ressources pour des solutions à ces trois défis, intrinsèquement liés. Cela suppose que leur organisation et leurs ambitions passent au niveau nécessaire, et j’ai bien l’intention de les y aider, dans la mesure de mes faibles moyens.