Editions du Masque, 2009 - 262 pages - 19€
traduit de l'anglais (USA) par Isabelle Reinharez
Dans le chapitre suivant, l'histoire prend une autre tournure lorsque le narrateur principal - le shérif - passe le relais à Amy Holcombe, apportant ainsi un nouvel éclairage à cette affaire. Viendront ensuite les voix du mari, du fils et de l'adjoint pour compléter tour à tour le récit, et finalement l'histoire devient très différente de ce qu'on imaginait au début.
Disparition ou meurtre ? Ce n'est pas ce qui compte le plus, car le roman révèle une histoire plus intense, une histoire d'amour teintée de jalousie et de vengeance, une histoire de filiation et de sacrifice, une histoire de pardon, d'écoute, de patience et de courage.
Nous sommes dans les années 50, sur les terres des Appalaches du Sud, la sécheresse frappe les récoltes des agriculteurs, et la compagnie d'électricité rachète peu à peu toutes les terres afin de construire une retenue d'eau, ainsi un immense lac viendra recouvrir les champs et les fermes.
C'est dans un climat de stérilité et de mort que se passe ce roman. Un climat aride, étranglé et en sursis. Au début, c'est vrai que le livre n'offre rien qui sorte de l'ordinaire, mais sa richesse s'ouvre lorsque les voix des différents protagonistes se font entendre. L'histoire étale alors sa palette de sentiments, passant du tragique au touchant, du dramatique au bouleversant, que sais-je, j'ai été vraiment émue de lire les secrets du couple Holcombe, ce que la disparition de Holland Winchester impliquait, les conséquences sur la vie des uns et des autres.
C'est un roman fort en émotions, qui se découvre au fil des pages et qui laisse son empreinte. Un roman qui laisse aussi supposer un calme sous lequel gronde la tempête. Le paradis sur terre et ses ronces cachées.
Belle découverte.