En kiosque : Ligne de Front n°19 / Dossier "Pétrole"

Publié le 15 septembre 2009 par Theatrum Belli @TheatrumBelli

Pologne

Les débuts du Blitzkrieg

Occultée en France par le désastre de mai-juin 1940, la campagne de Pologne de 1939 est pourtant loin d'être la promenade militaire que l'on croit généralement. Première bataille de la Seconde Guerre mondiale en Europe, c'est aussi le début de cette fameuse guerre éclair qui associe chars et avions et fait fi de tous les préceptes issus de la Grande Guerre. Les données militaires sont bouleversées et ce sont deux conceptions, stratégique et tactique, qui vont s'opposer, entre une Armée polonaise prisonnière des concepts de 1914-18, fière de sa victoire sur l'Armée rouge en 1921 et qui va se masser sur ses frontières, et une jeune Wehrmacht pour laquelle les éléments de modernité sont appliqués à une conception novatrice de la stratégie. Personne ne soupçonne l'écroulement rapide des rudes Polonais qui espèrent tenir en attendant l'aide alliée, avant de marcher victorieusement sur Berlin !


PÉTROLE, LE NERF DE LA GUERRE

La Tchétchénie, l'Irak, l'Iran, autant de noms qui ont beaucoup résonné dans l'actualité au cours des dix dernières années. Les conflits et les crises diplomatiques qui ont agité ou agitent encore ces pays de nos jours ont tous eu pour enjeu, à des degrés divers, le pétrole. L'or noir, en effet, a tout au long du XXe siècle suscité la convoitise des grandes puissances industrialisées du globe. Indispensable au fonctionnement des usines, des machines agricoles, des navires - marchands, de pêche ou de guerre - et des véhicules motorisés - civils ou militaires - cet hydrocarbure s'est avéré indispensable à l'essor économique et industriel des États-Unis, du Japon et des nations européennes. Aussi n'est-il guère étonnant de constater, en 1939, lorsque l'humanité tout entière est confrontée au plus grand conflit de son Histoire, que cette précieuse source d'énergie prend une dimension stratégique de premier ordre.

Roumanie 1939-1944

En 1939, dès les premières semaines de guerre en Europe, la Roumanie est courtisée autant par l'Allemagne que par les Alliés. Son sol riche en pétrole et sa très nombreuse armée suscitent en effet l'intérêt des deux camps. Tiraillé par sa culture latine qui la rapproche de la France, par le souvenir de son engagement aux côtés de la Triple Entente durant la Grande Guerre, par sa crainte du voisin soviétique et par son hostilité vis-à-vis de la Hongrie très proche de l'Allemagne, Bucarest semble plus enclin à répondre aux appels du pied des Franco-britanniques. Mais Adolf Hitler ne l'entend pas de cette oreille...

Rébellion irakienne 1941

En avril 1941, le retour aux affaires de l'ancien Premier ministre irakien, Rachid Ali El Gailani, pourtant évincé par les Britanniques en janvier, inquiète Londres au plus haut point. L'homme, farouchement pro-allemand, est potentiellement en mesure de faire basculer l'Irak dans le camp de l'Axe. Ce royaume, nation porte-étendard du nationalisme arabe, secoué par le problème de l'implantation juive en Palestine et très hostile à la présence britannique sur son sol, adopte alors clairement une position de défiance à l'égard des Alliés. La Grande-Bretagne craint du coup que le huitième producteur mondial de pétrole ne provoque un « effet domino » dans tout le Moyen-Orient.

Iran 1941

Suite au précédent irakien, les préoccupations des Alliés se tournent vers l'Iran voisin, dont le souverain, Reza Shah Pahlavi, est ouvertement favorable aux puissances de l'Axe. Cet État indépendant est alors le quatrième producteur mondial de pétrole. Il est donc primordial pour les Anglo-soviétiques qu'il ne bascule d'aucune manière sous influence allemande.

Indes néerlandaises 1942

Avec ses 73 millions d'habitants disséminés sur son étroit archipel montagneux, le Japon, qui a connu depuis la grande œuvre de rénovation de l'empereur Meiji une révolution industrielle sans précédent, voit, au début des années 1930, son expansion économique entravée par d'incommensurables obstacles. En effet, le pays ne peut tirer de son propre sol ni l'énergie, ni les matières premières nécessaires à son développement exponentiel. Son économie, intimement liée à l'ampleur de son commerce extérieur par la mer, reste fragile.

Caucase 1942

Au début de 1942, Hitler et ses généraux planifient la grande offensive d'été de la Wehrmacht. Dans sa directive n° 41 du 5 avril 1942, le Führer a fait de la conquête du Caucase la priorité de sa « Campagne de printemps à l'Est ». Son objectif est en effet de capturer les riches puits de pétrole de la région, indispensables à l'effort de guerre russe, dont les trois principaux sont Maïkop (Russie), Groznyï (Tchétchénie) et Bakou (Azerbaïdjan). L'importance stratégique de ces champs pétrolifères caucasiens apparaît à l'énoncé d'une unique statistique : sur les 38 millions de tonnes de pétrole produites en Union Soviétique en 1941, 71,5 % l'ont été rien que par les puits de Bakou. L'on comprend mieux, dès lors, les objectifs attribués à la Wehrmacht pour l'été 1942.

Red Ball Express Highway 1944

Après la percée réalisée par les Alliées en Normandie, l'US Army établit un important réseau routier afin de pallier l'insuffisance des voies ferrées françaises, en grande partie détruites par les bombardements de l'USAAF et de la RAF durant l'été 1944. Le rythme soutenu des opérations, lié au retrait précipité de la Wehrmacht vers les Pays-Bas et la frontière allemande, implique en effet un approvisionnement accru en vivres, munitions et essence à destination des unités anglo-américaines combattant sur la ligne de front. Il est vrai que l'avance alliée a été fulgurante, ce qui s'est traduit par l'allongement des distances entre les dépôts divisionnaires et les bases d'approvisionnement situées à l'arrière, en Normandie.

Moshé Dayan : Le stratège d'Israël

Dans son ouvrage autobiographique, Shimon Peres, actuel président de l'État d'Israël, mentionne une anecdote survenue dans un État africain : « [...] ma voiture s'arrêta à une station service pour faire le plein. Les pompes arboraient le slogan publicitaire alors universel : « Mettez un tigre dans votre moteur. » Seulement, dans ce garage [...], l'employé avait rayé « Tigre », peint Dayan à sa place et collé une photo de Moshé sur le fauve primitif... » ! En effet, de tous les officiers généraux israéliens, Moshé Dayan est sans doute l'un des plus populaires en Israël et le plus médiatique à travers le monde... À travers ces quelques pages, nous tenterons de retracer la vie de ce Sabra, qui se confond étrangement avec celle d'Israël et de ses forces armées. Tour à tour soldat puis homme politique, Moshé Dayan a été avant tout un homme engagé et le plus souvent physiquement, pour son idéal qui fut Israël...

« Fall Blau » : L'illusion de la victoire (2e partie)

Le 23 juillet 1942, à la suite de la chute de Rostov-sur-le-Don, il devient clair pour l'Oberkommando der Wehrmacht et pour le Führer que les Soviétiques ont déserté la boucle ouest du Don et que le Caucase ne sera que peu défendu du fait de l'affaiblissement général, voire de l'effondrement de l'Armée rouge. En conséquence, Hitler ordonne l'exécution immédiate de l'opération « Edelweiss », la conquête du Caucase jusqu'aux confins turcs. La directive 45 fixe les objectifs des deux Heeresgruppen constituées dans ce but.

Flames of War : « Nach Rostov ! »

Reportage photo : Duel d'artillerie sur l'Ostfront