Tout ça pour ça…

Les résultats du second tour du 6ème canton niçois sont tombés: 20 points d’écart entre le candidat PS et celui de l’UMP, pour une participation de 21% …, très basse même pour une partielle. Les 60% de l’UMP représentent 12% des électeurs potentiels… Les “On va voir ce qu’on va voir” annoncés par le PS pour justifier son candidat, en dépît d’une belle campagne, ont accouché de ça… Pour une cantonale… Et minable par sa participation.

Certains peuvent, sans rire (?), se féliciter du “report massif des voix écologiques” qui laissaient leurs électeurs libres de leur choix de second tour. D’autres, s’étonneront qu’à ce point, même pour une partielle, aucun des deux camps n’ait vraiment réussi à mobiliser son électorat.

Contrairement à ce que disent certains, C. Estrosi, malgré tous ses efforts dans la mimesis sarkozienne, n’a pas réussi, à Nice, à réunir la droite et l’extrême-droite; cette dernière, même si elle a sérieusement baissé depuis les années 90, continue à  exister électoralement, divisée, à parts presque égales entre le FN et les Identitaires, sans parler des nostalgiques de J. Peyrat.

Si le candidat UMP était largement soutenu par le Maire, il semble qu’il soit fortement et durablement en butte à l’hostilité d’une partie des réseaux qui constituent la coalition hétéroclite qui a porté C. Estrosi à la Mairie.

Si les deux candidats du PS sont des gens tout à fait estimables, ils auront été l’occasion d’une opération, la rupture unilatérale par le PS de l’accord départemental avec les Verts, qui laissera des traces,  et les raisons successives, diverses et variées, données par le 1er Fédéral à cette rupture, ont été ressenties comme méprisantes.

Je crois qu’avant tout ce score très élevé d’abstention marque aussi le rejet des deux gros appareils, rejet en grande partie masqué par les votes “contre” comme le montrera l’analyse bureau par bureau (car il est peu vraisemblable que les 40% de X. Garcia soient toutes des voix “de gauche”). Comme toujours, les scores du 1er tour sont représentatifs de l’écho réel rencontré par les uns et les autres et le paysage n’est pas beau pour les grands partis.

Le bon côté de la chose est que, malgré un résultat largement mitigé (surtout si on le compare au vote des Européennes), les Verts ont pris conscience qu’ils disposaient d’un capital de sympathie et qu’il fallait maintenant passer à la vitesse supérieure. Le cordon quasi-ombilical qui les reliait au PS local est rompu. Le reste est affaire de conviction, d’ambition et d’organisation. Nul doute qu’à l’occasion de cette affaire, ils en aient saisi les enjeux.

- Noté, par l’intermédiaire d’une “amie”  de FaceBook, sur le blog du député PS du Finistère JJ Urvoas, le bilan des cantonales partielles 2008-2009 et les perspectives qu’il ouvre… “J’ai appliqué à ces 46 cantonales, le mode de scrutin que Nicolas Sarkozy veut choisir pour l’élection des hypothétiques «conseillers territoriaux». Vous lirez le résultat si le sujet vous intéresse mais il est, pour nous, catastrophique“.

- Logement social et logique comptable. Le Monde.

- Management de France Télécom: 23 suicides en 18 mois… Pfff…, les hutus ont fait mieux..!

- Héros ordinaire, l’irakien, lanceur de chaussures sur GW Bush a été libéré. Le Monde.

- Qui veut protéger la Scientologie ? “La Mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a affirmé, lundi 14 septembre, qu’une modification de la loi, intervenue le 12 mai, ne permet plus à un magistrat de dissoudre une secte pour escroquerie, ce qui lèverait le risque de dissolution de la Scientologie, poursuivie pour de tels faits à Paris”. AFP/Le Monde.