"SOCRATE
Et si tu naviguais sur un bateau, aurais-tu une opinion sur la manière de diriger le gouvernail en dehors ou en dedans, et, faute de le savoir, t'égarerais-tu ou bien t'en remettrais-tu en toute tranquillité au pilote ?
ALCIBIADE
Je m'en remettrais au pilote.
SOCRATE
Donc, au sujet de ce que tu ne sais pas, tu ne t'égares pas si tu sais que tu ne sais pas.
ALCIBIADE
Non, sans doute.
SOCRATE
Remarques-tu donc que les erreurs dans l'action sont causées par cette ignorance qui est de croire savoir ce que l'on ne sait pas ?" p. 132
"SOCRATE
Une bonne preuve en effet pour ceux qui ont un savoir quelconque de ce qu'ils savent, c'est qu'ils soient capables de transmettre ce savoir à un autre." (p. 136)
Aussi lui faut-il s'améliorer et donc à se connaître lui-même pour remédier à ses lacunes. A une question d'ordre publique, concernant la sphère politique, Socrate trouve une solution psychologique, le fameux "Connais-toi toi-même."
Ce dialogue est-il vraiment de Platon ou lui est-il postérieur, écrit par un disciple ou un moine copiste? C'est ce qui fait débat, ce dialogue ayant constitué onze siècles durant une excellente introduction à la pensée platonicienne sans qu'il y ait véritablement échange ici et proposant un véritable condensé. Voici un dialogue un peu léger auquel on préférera la lecture du Banquet, de La République et de Gorgias, que j'ai pris la résolution de relire avant la fin de l'année !