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Les jaunes se ressemblent tous…

Par Aaapoum Bapoum

Et leurs bandes dessinées aussi.
Par Stéphane

Buck
Aujourd’hui, je peste. Et méchamment. En surfant ce matin, je tombe sur la critique de Femmes de réconfort. Je suis un poil agacé comme à chaque fois que je vois un ouvrage coréen classé dans le rayon de la bande dessinée japonaise. Mais bon, le livre m’avait intéressé et par curiosité, je me décide à lire ce qu’en pense mon confrère. Je ne dépasserai pas le sixième mot. Je suis arrêté, outré par la définition donnée à Manwha… (manga coréen).
Je suis non seulement outré par cette définition typique du mépris –inconscient- de l’occidental moyen noyé dans son héritage colonial, mais plus encore parce que cette chronique est signée de Didier Pasamonik, un homme relativement, et même logiquement vu son terrain de prédilection, sensible aux problèmes d’identité culturelle. Comment un homme qui dédie la plupart de son temps critique à la reconnaissance de la culture juive dans le neuvième art, quelqu’un qui nous pondrait un papier sanglant sur son site si un crétin venait à classer Farid Boudjellal parmi les auteurs juifs, peut à son tour manquer d'autant d’intérêt, ou même de considération, pour d’autres cultures ? 

Le « manga coréen », concrètement, ça n’existe pas, bien que l’on puisse deviner trois approches possibles pour comprendre la logique qui sous-tend cette -tentative de- définition. 

1) la dialectique : Ca pourrait dire, si l’on se réfère aux définitions officielles, une bande dessinée japonaise écrite en Corée. Ce qui est bien évidemment faux, et même vulgaire dans ce cas précis, puisque Femmes de Réconfort est le témoignage de Coréennes prostituées par les japonais durant la guerre. Plus mauvais timing pour un tel amalgame ne saurait être choisi. 

2) la colonialiste : en gros, les jaunes… vous connaissez le reste 

3) La complaisante : les lecteurs de bande dessinée, ils sont sympathiques bien qu'un peu cons. Il faut les aider un peu car rien n'est moins sûr qu’ils sachent où placer la Corée sur un planisphère.

Alors, Didier, pourquoi manga Coréen… ? Un certain mal à se défaire du charme discret des vieux Buck Danny ou tout simplement la conscience d’un affaissement du niveau intellectuel du bédéphage moyenne classe ? 

Et pourquoi pas bande dessinée coréenne ? Personnellement je ne dis jamais que je vais voir un movies Hollywoodien, ni même un le dernier 映画 de Kurosawa. Il ne me viendrait jamais à l’esprit de dire que je vais lire un Shishosetsu de Tanizaki de même que je n’évoque pas l’œuvre d’Hemingway en terme de novel. L’’import systématique des vocables étrangers est une bêtise propre et uniquement propre à la bande dessinée, qu’on se le dise, et qu'on arrête


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