Les conseils des recruteurs pour bien rédiger ton CV

Par Jobteaser

Les recruteurs sont catégoriques : ils passent généralement peu de temps sur un CV.  Et pourtant, le CV demeure un outil de prise de décision majeur pour les recruteurs, qui déterminera si oui ou non on t’accordera un entretien d’embauche. Alors pour t’aider, nous sommes allés enquêter dans différentes entreprises en interviewant des responsables recrutement, caméra sur l’épaule.

Concernant la rédaction du CV, quelques règles reviennent toujours lorsqu’on interroge les recruteurs.

- Sois sobre. Pour Pascale Bailly, responsable recrutement au sein du Groupe CNIM, une présentation classique doit prévaloir : évite ainsi la multiplication des couleurs utilisées ou les gros logos d’entreprise qui ont plus tendance à complexifier la lecture du CV que l’inverse. Toujours dans le souci de concevoir un CV facile à lire, bannis les termes trop techniques, comme en témoigne la responsable relations écoles chez Arkema, Perrine Grillard : « Parfois des CV sont assez illisibles car ils utilisent uniquement des termes techniques. On sait qu’on a certains postes en R&D ou sur des postes d’ingénieur  où il y aura forcément des termes techniques, mais après c’est pas la peine de noyer complètement le CV sous des termes trop techniques que le recruteur ne comprendrait pas ». Cela doit ainsi aboutir sur un CV synthétique, tenant sur une page, et suffisamment aéré.

- Donne uniquement les informations utiles, pas plus pas moins. Pas plus, pour rester synthétique. Pas moins : n’oublis pas par exemple tes coordonnées, ton âge, tes disponibilités, etc. qui restent indispensables. De même, un gros écueil est d’omettre une période de son parcours (les « trous dans le CV »), qui suscitent toujours les doutes du recruteur. Bref, tu t’en rends compte, un bon CV réside dans l’art de trouver le juste milieu entre l’excès et le manque. Ainsi dans la partie loisir, plutôt que de cumuler des activités banales, développe en une en te différenciant des autres candidats. C’est ce que souligne Pascale Bailly quand on lui pose la question : « Développez aussi la partie extra-professionnelle, sans en mettre tout une tartine. Concentrez vous sur des choses qui vont vous différencier des autres candidats, à savoir si vous êtes classés au tennis c’est mieux que de mettre simplement « pratique du tennis »… ».

La rubrique expérience professionnelle nécessite elle aussi beaucoup de clarté. Ségolène Boulan, directrice recrutement et mobilité chez Véolia Propreté, et Laurence Courbet-Pons, chargée de recrutement chez PricewaterhouseCoopers, s’accordent à ce sujet et attendent des candidats non seulement qu’ils recensent leurs expériences, mais encore qu’ils révèlent les éléments qui leur permettront d’être jugés. La première préconise de bien décrire sa contribution personnelle dans chaque expérience et d’être factuel, tandis que la seconde insiste sur une définition précise du périmètre d’intervention.