Avez-vous entendu ces temps-ci André Glucksman, l’homme qui murmurait jadis aux oreilles du Président que son destin était de combattre pour les droits de l’homme, avec les Tchétchènes, contre la « Françafrique ». Envolé le Dédé. Comme quoi quand on fait le long voyage de Mao à Sarko, une fois arrivé à destination, on est débarqué.
Marin Karmitz, un autre qui murmure aux oreilles du locataire de l’Elysée, vient quant à lui de sortir de son silence, il faut dire qu’il réfléchissait depuis six mois, le Président l’ayant nommé, prenez votre souffle « Secrétaire Général du Conseil pour la création artistique ». Probablement le seul à être épaté par les dix propositions qu’il vient de formuler pour inventer de nouveaux modes d’animation de la vie artistique, Karmitz tenait en fin de semaine dernière une conférence de presse au Musée du Quai Branly. Jusque là, me direz-vous, rien d’extraordinaire. En effet depuis quelques mois on ne compte plus ceux qui en échange d’un retournement de veste publient rapports, s’installent dans des organismes, ce qui fait avant tout la fierté de leur famille, sont bombardés ambassadeurs ou sous-secrétaire d’Etat. Que voulez-vous tous ne sont pas aussi indispensables qu’Eric Besson qui lui, n’est pas passé, rappelons-le de Mao à Sarko mais de Vivendi à l’UMP, via le Parti socialiste. Revenons donc à Marin Karmitz, celui qui se rêvait Ministre de la culture et qui n’est en fait qu’une fort modeste boîte à idée dans un domaine tout à fait subalterne pour le pouvoir actuel. Karmitz tenait donc conférence jeudi dernier. Pour distiller son génial propos, notre homme à tout bonnement interdit Libération d’un point presse protégé par un cordon de CRS afin que les syndicats, qui exigent la dissolution du machin dirigé par Karmitz, ne puissent troubler la réunion.
Karmitz, comme certains autres, à…