Julliard, 2009 - 102 pages - 15€
Le talent de Valérie Sigward se trouve dans la brièveté : comment raconter une histoire avec une économie de moyens, un style rien qu'à elle, une langue épurée et des mots qui touchent et vous retournent, une fois la dernière page tournée, le lecteur n'a rien gagné en certitude, si ce n'est d'avoir lu quelque chose d'unique et de très fort.
Ce nouveau roman, Markus presque mort, ne fait pas exception à la règle, en 100 pages la plongée est fraîche, vivifiante, pour devenir de plus en plus glaciale.
Markus et Franck sont deux meilleurs amis, inséparables. Ils roulent à deux sur la mob de Markus, Franck à l'arrière sur le porte-bagage, tous deux le casque collés aux oreilles, ils filent sans but. Un soir, le long du chemin du halage, Markus et Franck sont heurtés par un autre cyclo qui les expédie dans le décor. La facture sera lourde : Franck a les jambes en compote, Markus est plongé dans le coma. Le temps passe, Franck se reconstruit une vie et il n'ose plus rendre visite à son meilleur ami, toujours collé dans un lit à l'hôpital. Que s'est-il passé ce soir-là ? Le père de Markus veut comprendre, il dessine dans un cahier vert pour tuer le temps et pour donner libre cours à son chagrin et son impuissance. Franck a connaissance de ce cahier, et ça lui retourne le ventre, ça lui donne un profond sentiment de malaise, et il cause, il cause, il a besoin de vider son sac... jusqu'aux dernières pages, jusqu'au tout dernier mot du récit, qui vous scotche. Paf. Un dénouement qui nous laisse passablement médusé. Ni plus, ni moins.
Ce nouveau roman, Markus presque mort, ne fait pas exception à la règle, en 100 pages la plongée est fraîche, vivifiante, pour devenir de plus en plus glaciale.
Markus et Franck sont deux meilleurs amis, inséparables. Ils roulent à deux sur la mob de Markus, Franck à l'arrière sur le porte-bagage, tous deux le casque collés aux oreilles, ils filent sans but. Un soir, le long du chemin du halage, Markus et Franck sont heurtés par un autre cyclo qui les expédie dans le décor. La facture sera lourde : Franck a les jambes en compote, Markus est plongé dans le coma. Le temps passe, Franck se reconstruit une vie et il n'ose plus rendre visite à son meilleur ami, toujours collé dans un lit à l'hôpital. Que s'est-il passé ce soir-là ? Le père de Markus veut comprendre, il dessine dans un cahier vert pour tuer le temps et pour donner libre cours à son chagrin et son impuissance. Franck a connaissance de ce cahier, et ça lui retourne le ventre, ça lui donne un profond sentiment de malaise, et il cause, il cause, il a besoin de vider son sac... jusqu'aux dernières pages, jusqu'au tout dernier mot du récit, qui vous scotche. Paf. Un dénouement qui nous laisse passablement médusé. Ni plus, ni moins.
du même auteur, Immobile va prochainement sortir en poche (pocket, début novembre 2009).
à lire, aussi : la fugue et loin, chez personne (julliard, 2006 et 2007).