Présentation de l’Exposition universelle de Paris (1878) en chanson
L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878
Par BALLANDE-FOUGEDOIRE.
Thiers, mars 1877
AIR : Toute l’Europe est sous les armes.
La France vient d’être éprouvée
Vendue par ses meilleurs amis,
Son industrie est approuvée
Même par ses plus ennemis.
Malgré ces terribles épreuves
Rien n’appauvrit sa position.
Nous allons en donner des preuves
Dans notre grande exposition, (bis).
REFRAIN
Paris la grande capitale.
Riche berceau de l’industrie,
Tu fais l’espoir de la Patrie,
Ecoute-moi bien, je l’en prie,
Paris, la cité sans rivale
Le monde en convient aujourd’hui, oui.
Nous allons voir l’année prochaine,
Ces couplets sont faits à propos,
Transformer les bords de la Seine,
En des immenses entrepôts ;
C’est une Exposition nouvelle
Le paysan, l’artiste, l’ouvrier,
Dans cette occasion solennelle.
Chacun veut passer le premier (bis)
Paris, etc..
Toutes les grandes industries
Préparent leurs échantillons,
La France avec ses colonies
Vient de voter deux cents millions ;
On ne parle plus politique.
Dans tous les meilleurs ateliers
Chaque directeur de fabrique
À l’oeil ouvert sur ses ouvriers, (bis)
Paris, etc..
De toutes les parties du monde
Tous les peuples les plus actifs,
Depuis Arcangel à Golconde,
Chacun fait ses préparatifs,
Pour visiter la Capitale.
Partout ça n’est qu’un parti pris,
L’un fait son sac, l’autre sa malle
Et prend le chemin de Paris, (bis)
Paris, etc..
Rien loin de se faire la guerre,
Chacun donne preuve d’esprit,
Tous les fabricants de la terre
Tournent leurs regards sur Paris.
Chacun en comprend l’importance,
Tout le monde sans exception
Se prépare à venir en France,
Prendre part â l’exposition. (bis).
Paris, etc..
Nous savons que l’industrie gagne
Dans toutes les expositions ;
Nous ignorons si l’Allemagne
Partagera nos intentions,
Qu’ils viennent donc avec confiance,
Du reste ils s’en sont aperçut,
Ils savent que chez nous, en France,
Les étrangers sont bien reçus, (bis).
Paris, etc..
Tous leurs produits comme les autres,
Seront sous notre protection.
Ils seront à cota des nôtres,
Nous leurs porterons attention ;
Nous n’aurons pas la platitude
De mettre leurs biens en danger,
Nous aurons comme d’habitude
Tout égard pour les étrangers, (bis):
Paris, etc.
Les peuples n’ont plus besoins d’armes,
Les hommes n’ont qu’un seul parti.
Vous avez fait verser des larmes,
Tyrans, vôtre règne est fini
On vous le dit, sauvez vous vite,
Vous êtes de mauvaise foi ;
Nous voulons respecter ensuite,
Ceux qui représentent la loi. (bis)
Paris, etc…
Ne fabriquons plus de mitraille,
Travaillons tous pour l’industrie
Mais ne livrons plus de bataille,
Supprimons cette barbarie,
N’ayons plus l’esprit de conquêtes,
Ça donne des mauvais renoms,
Ne forgeons plus de baïonnettes
Et ne fondons plus de canons, (bis).
Paris, etc.
Sauvez-vous, rendez-vous bien compte,
Je vous le répète aujourd’hui,
Vous mangez, vous n’avez pas honte,
Vous n’avez jamais rien produit.
Vous le savez, j’aime la France,
Je ne pense pas comme vous ;
Si la vérité vous offense,
Allez vivre à cent lieues de nous, (bis)
Paris, etc.
Suivons les lois de la nature,
Dieu nous créa pour être heureux,
Travaillons pour l’agriculture,
Nous ne serons pas malheureux ,
Travaillons pour les Républiques
Tout le monde nous aimera.
Faisons du drap des mécaniques
Et le bon Dieu nous bénira (bis).
Paris, etc.
photo credit: phonogalerie.com
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Source :
Titre : L’Exposition universelle de 1878, par Ballande-Fougedoire
Auteur : Ballande-Fougedoire, Pierre
Éditeur : impr. de Grandsaigne (Thiers)
Date d’édition : 1877
Type : monographie imprimée
Langue : Français
Format : In-fol. plano
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