Alors que l'on attend l'intervention du ministre de la Culture sur le sujet, le PCF assure de son implication dans ce dossier : « C'est pour nous un véritable enjeu de civilisation. » (Propos déjà tenus par la SCAM) Et de rejoindre les paroles de l'ancien président de la BnF, Jean-Noël Jeanneney, qui dénonçait un possible accord entre l'institution française et la firme de Mountain View.
Car le droit d'accès n'est pas suffisant dans cette affaire : contrairement à ce que peut affirmer Google, le libre accès aux oeuvres « n'est pas en soi porteur de démocratie et de citoyennetés ». Pour le PCF, il importe de « créer les conditions d'une véritable appropriation populaire de ces œuvres », d'une part, mais également d'accompagner « d'action culturelle et d'éducation populaire susceptibles de créer les conditions d'une appropriation sociale des œuvres ».
Exigeant que le gouvernement offre à la BnF les moyens de « poursuivre et de maîtriser sa propre numérisation en renforçant le programme Gallica », le Parti souligne toute l'importance d'Europeana dans la création d'une alternative à Google Books et son monopole. « Si nous ne sommes pas opposés à des coopérations et des partenariats avec des entreprises privées, nous pensons prioritaire de posséder un outil de service public, doté de moyens financiers et humains, garantissant la maîtrise des contenus de la numérisation et de leurs diffusions. »
En revanche, pour ce qui est de l'exclusivité des droits réclamées par Google à la BnF, dénoncée par le PCF nous tentons d'en apprendre plus.