Voici une chanson de Graeme Allright que j'aime particulièrement, et que nos décideurs politiques devraient écouter plus souvent :
Le chanteur a, par ailleurs, avec l'enseignante Sylvie Dien, réécrit les paroles de la Marseillaise afin d'en faire un hymne pacifiste. Ils ont tous deux cosigné une lettre adressée à Nicolas Sarkozy (vous savez, le guignol fascisant qui se prend pour un président ?) dont vous pouvez lire ici une copie en version PDF, plaidant contre l'inscription de la Marseillaise dans le programme officiel. La Marseillaise, rédigée par Rouget de Lisle dans un contexte historique particulier, est un hymne guerrier aux paroles particulièrement sanguinaires, choquantes pour des enfants, et non conforme aux valeurs humanistes qui sont (en principe !) celles de la République.
La France, ce n'est pas seulement la fille aînée de l'Église, la république de Vichy, l'Action Française ou la fleur de lys. C'est aussi l'héritière des Lumières et de la Commune, le pays des Droits de l'Homme et du Citoyen, le berceau de la Résistance, un terre
sur laquelle l'esprit frondeur de mai 68 souffle toujours. C'est un carrefour des cultures, dont la tradition (hélas bafouée) en fait la terre d'accueil des opprimés et des affamés du monde
entier. Cette France-là mérite d'être aimée et défendue. Quant à notre magnifique langue, de nombreux écrivains et philosophes l'ont employée : Descartes, Voltaire, Hugo et Montesquieu, Rousseau
le Genevoix, et même le Prussien Leibniz. De nombreux troubadours et poètes l'ont servie et célébrée, de Villon et Ronsard jusqu'à Boris Vian et Jacques Prévert. Elle était en usage dans
plusieurs cours royales d'Europe. (Et on laisserait Sarko la massacrer à chaque fois qu'il s'exprime, et sauter à pieds joints sur notre patrimoine littéraire en dézinguant la "Princesse de
Clèves" ? Dehors, Sarko ! Comme il le dit si bien, la France, on l'aime ou on la quitte...)