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La VOD au secours de l’Indie film

Par Rom_j

On le lit partout, le cinéma indépendant américain est en crise. Les recettes baissent sur les ventes DVD et télévision, les producteurs sont de plus en plus frileux, des boîtes comme la MGM ou Weinstein (avant Inglourious Basterds en tout cas) connaissent de grave difficultés financières, et certaines Majors songent à fermer leurs studios indépendants.

Two Lovers rapporte

Pourtant, l’horizon s’éclaircit pour ces Indie films souvent appréciés des français. Et ce, contre toute attente, grâce à la VOD. Pour certains films, la vidéo à la demande représente désormais 60% des revenus et permet des retours se comptant en millions de dollars. Le studio indépendant IFC en a fait son fer de lance et a connu une excellente année notamment grâce au Che et à Gomorra, qui ont respectivement rapporté 1,5M$ et 1M$ uniquement grâce à la Vidéo à la demande. Des chiffres de bien moins grande envergure que les blockbusters des majors, mais qui comptent pour un cinéma aux revenus bien moins importants.

Les faibles coûts de distribution sont un des nombreux avantages que peuvent retirer les films indépendants de la VOD, j’en ai récemment parlé ici. Mais il y a d’autres avantages spécifiques au marché américain, à commencer par la taille du marché potentiel. Les grosses plates-formes de films à la demande (Comcast ou Netflix) font par ailleurs une grosse publicité pour leur service via la télévision, ce qui revient à du marketing à moindre frais pour les films indépendants.

On décompte peu de retombées négatives suite à l’essor de la VOD : Warner a constaté que l’essor des ventes à la demande n’a pas d’effets pervers sur celles de DVD, et fait seulement légèrement baisser les locations DVD (qui rapporte moins que la VOD).

Two Lovers, une success story

Une autre différence majeure avec le marché français est la plus grande flexibilité de législation pour la sortie des films en VOD. Et les résultats peuvent être particulièrement juteux, comme le montre le succès de Two Lovers en VOD. Si les spectateurs ont boudé le film dans les salles – un modeste 3,2M$ – , ce n’est pas le cas pour leurs écrans, grâce à une stratégie audacieuse de son distributeur, 2929. Le film est en effet sorti en VOD un mois AVANT la sortie du film en salles au prix de 10$. Le prix a ensuite progressivement baissé au fur et à mesure des sorties sur les autres medias. Les chiffres définitifs du résultat du film de James Gray en VOD ne sont pas encore publiés – c’est un des inconvénients majeurs de ce média -, mais on sait déjà qu’ils se comptent en millions (malgré les 50% de marge de la plate-forme qui le distribue). Un résultat qui compense largement la baisse des revenus en salles qu’on peu deviner.

Une stratégie qu’avait plus ou moins proposé Luc Besson il y a quelques mois, et qui avait été loin de faire l’unanimité…

Sur les six premiers mois de 2009, les ventes VOD représentent 20% des ventes DVD/Blu Ray, à 1 milliard de dollars contre 5. On est donc encore loin de la solution miracle, mais on entrevoit de mieux en mieux la place que peut prendre la Vidéo à la Demande dans l’économie du cinéma.

Retrouvez l’intégralité des sources de cet article sur ma perle « cinéma indépendant » (appuyer sur « play » en bas à gauche)

Cinéma indépendant américain


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