Poesie du lundi ivrognerie

Pierre de RONSARD - Celui qui boit...

Celui qui boit, comme a chantי Nicandre,
De l'Aconite, il a l'esprit troublי,
Tout ce qu'il voit lui semble estre doublי,
Et sur ses yeux la nuit se vient espandre.
Celui qui boit de l'amour de Cassandre,
Qui par ses yeux au coeur est ecoulי,
Il perd raison, il devient afolי,
Cent fois le jour la Parque le vient prendre.
Mais la chaut vive, ou la rouille, ou le vin
Ou l'or fondu peuvent bien mettre fin
Au mal cruel que l'Aconite donne :
La mort sans plus a pouvoir de garir
Le coeur de ceux que Cassandre empoisonne,
Mais bien heureux qui peut ainsi mourir.

Je dיdicace ce poטme א l'ex photographe en chef de Soliblog (souvenez-vous...) qui se trouve א l'heure oש je vous יcris dans un יtat que nous pouvons sans crainte aucune qualifier de lamentable aprטs qu'il a passי son week-end א s'enivrer du cפtי de Rocamadour (avec le loup, en plus... tsssssttt...).