Le député PS Jean-Claude Perez a largement remporté la mairie de Carcassonne face au candidat UMP Gerard Larrat, dont l’élection en 2008 avait été annulée pour fraude, permettant au PS de reprendre cette ville ancrée à gauche, après 26 ans de gestion de la droite. A la tête d’une liste d’union PS-PCF-PRG soutenue au 2nd tour par le MoDem (officiellement) et les Verts (implicitement), M. Perez a totalisé 54,03% des voix, contre M. Larrat qui n’a rassemblé que 45,97 des suffrages, selon les résultats communiqués par la délégation spéciale.
« Vingt-six ans après, on y est. Je suis ravi et heureux. J’ai ce qui m’intéresse de plus: qu’on parle de Carcassonne en bien et pas en terme de fraude« , a déclaré le député socialiste.
Le PS,conquiert donc Carcassonne, ville de 45.000 habitants, après un succès en 2008 à la mairie de Narbonne, elle aussi longtemps administrée par la droite.
Jean-Claude Perez, 45 ans, élu député en 1997 à l’âge de 33 ans, a été conseiller municipal de Limoux (Aude, 1989-1995), puis de Carcassonne (2001-2009). Il est actuellement membre de la commission de la Défense nationale de l’Assemblée nationale. « Notre démarche a été claire : Commencer par rassembler à gauche, dans la clarté« . « C’est un bel exemple de ce que le Parti socialiste doit faire« , a souligné le député PS et président du conseil général du Gers, Philippe Martin.
Bien avant les résultats officiels, le maire sortant invalidé avait reconnu sa défaite. Amer, il a dénoncé à mots couverts le manque de loyauté dans les rangs de la droite. « Des élus de mon camp sont passés dans l’opposition« , a-t-il conclu. Bastion de la gauche depuis la deuxième guerre mondiale, la ville était passée à droite en 1983, et laisse une Droite très dévisée et en plein climat de suspicion.