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Besoin d'expression

Publié le 13 septembre 2009 par Mayoka
Quand dans le monde actuel les gens ne voient en la société que la crise et l’espoir bafoué d’un avenir de ruine. Comment faire comprendre que l’on aspire à la liberté, hors de toute contrainte salariale ? C’est pourtant simple pour moi, un peu suicidaire sur les bords pour celui qui ne croit en la vie que par une situation stable financièrement.
  Avoir toujours eu l’impression de n’être qu’une étrangère parmi l’humanité, ne se sentir à sa place nulle part sauf dans la nature et des mondes décalé de la « norme ». Je suis humaine mais pas de ce monde, pas de ces gens. Ni prétentieuse, ni égocentrique, je dis juste ce qui à mes yeux à toujours été.
  Avoir grandi rejeté de la majorité parce que différente, parce qu’incomprise, parce que je ne comprenais moi-même pas l’intérêt des autres à des choses qui me passaient bien au-dessus. Mais dans ma génération, dans ce monde la, ne pas avoir les mêmes intérêts que tout les autres gamins qui vous entourent c’est comme si on n’existait pas ou si, pour passer comme l’être étrange d’une classe de mouton. Je n’aime pas les jeunes. Je l’ai été et je le suis, mais je ne les aime pas.
  Dur d’expliquer ce sentiment de haine et de dégoût que la majorité d’entre eux m’inspirent, les voir évoluer sur cette terre que je foule aussi m’énerve, me met en colère. Mon monde à moi c’est ceux qui comme moi rejeté de ce qu’on appelle ici la normalité, mon monde c’est le domaine de l’art, le domaine de l’expression et de la liberté.
  Internet est un bon média pour ça, peut-être un des rares lieux où la censure ne peut pas encore agir à sa guise. Dire ce que l’on pense, hurler sa haine face un monde déchéant - à cause de l’homme -, choquer, casser les limites imposé, désinformer.
  Avoir la sensation de mener un combat contre une cause perdu, mais au moins j’aurai dis ce que je pense. Depuis toutes ses années, des rencontres, des mots, des disputes, des découvertes, des surprises…
  Qui je suis pour oser critiquer le monde, qui je suis pour oser insulter les hommes, qui je suis pour oser dire tout ça ? Mais qui êtes-vous vous derrière votre écran qui me lisez. Qui êtes-vous vous qui cherchez aussi un mode d’expression pour souffler, respirer ne plus étouffer dans ce monde. Qui sommes-nous ? Qui êtes-vous ? Qui était-ce ? Goutte d’eau insignifiante…quoique l’eau serai surement plus importante pour la terre qu’une vie humaine. Qui est-on dans ce monde qui ne nous appartiens pas et que nous pensons détenir ?
  Comment les choses on pu en arriver la ? Comment le monde à pu se former ainsi ? L’Etat détenir un contrôle autant présents sur nous ? Comment peut-on s’effacer de tout ça ? Disparaître et vivre libre, sans chaine ni boulet ?
  Je n’ai pas la réponse à toutes ses questions…la liste serait tellement longue de celle que je me pose. Masochiste mental sur les bords, penser fait mal, fait souffrir, surement plus qu’une douleur physique que j’ai connu et ne connais que trop bien pour le moment. Où sont les limites ? Où s’arrêtera-t-elle ? Je ne le sais, peut-être à la mort quand j’aurai épuisé le court de mes pensées, quand j’aurai épuisé les sujets lasse de ne pas avoir de réponse.
  Je ne sais pas après quoi je cours sinon une vie libre. Je ne sais pas ce que me réserve le futur, ce qu’il nous réserve. Je ne sais pas non plus si 2012 sera ou ne sera pas. Mais s’il est alors qu’il fasse le tri et nous libère de l’oppression qui se fait de plus en plus présente, qu’il nous rendent libre d’être nous-même, libre d’agir à sa guise d’assumer les conséquences s’il le faut.
  Est-ce moi ou la société qui m’a forgé ainsi ? Apprendre à réfléchir, se poser moultes question pour chaque acte que je fais ? Avoir peur de l’échec peur de se perdre dans une route semé d’embuche ? Il y a surement de cette foutu société et son formatage, mais pour m’être toujours battu contre un système que je ne tolère pas mais n’hésite pas à utiliser quant il peut m’être favorable (après tout ce n’est pas moi qui est foutu la sécu en déficit et ils me piquent bien assez d’argent comme ça. J’ai travaillé pour ces droits alors si ajd j’en ai besoin je vais pas aller me gêner au lieu de rester la à attendre qu’ils se rappellent de moi.) il y a aussi une part personnelle.
  C’est facile de dire que parce que l’on refuse de vivre comme tout le monde alors on n’a pas à se plaindre quand ça merde. Mais l’homme est doué pour se plaindre et aux dernières nouvelles cela fait aussi parti de nos droits, alors si je veux me plaindre je le ferai, si je veux critiquer je le ferai aussi et personne ne m’empêchera de m’exprimer.
  J’aime la marginalité, tout autant que j’aime la liberté. J’aime l’expression tout autant que j’aime dire « ferme-la » aux gens qui me soule. En gros faite ce que je dis mais pas ce que je fais et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes (livre que je lis actuellement en passant).
  Pour en revenir au sujet de base, je me battrais toujours pour cette liberté que je veux. Avoir le droit de ma barrer à l’autre bout du monde si demain l’envie m’en prends, avoir le droit d’envoyer chier les gens s’ils deviennent trop soulant, avoir le droit de tout plaquer pour repartir de zéro. Pas d’attache, pas de patron, mais un besoin - cependant - d’argent pour vivre. La liberté à ses limites et j’en prends de plus en plus conscience, mais ce n’est pas ça qui m’arrêtera dans ma quête.
  Pourquoi de jours en jours l’envie de me rebeller, l’envie d’envoyer le monde se faire voir grandi de plus en plus ? Pourquoi cette colère monte en moi chaque fois que j’allume les infos où lis google news ? Pourquoi tout m’énerve ? Pourquoi l’attente de voir s’annoncer une nouvelle guerre ?
Qu’est-ce que j’attends du monde aujourd’hui ? A vrai dire je ne le sais, mais quelques chose est là, qui se profile, qui se sent. Un je ne sais quoi qui me dis que le monde est à un croisement de chemin, à un tournant. Que fera t-il ? Retournera-t-il en arrière ? Choisira t’il une meilleure voie que celle prise actuellement ? Pourquoi je m’inquiète encore d’un monde dont je me sens étrangère ? Aurais-je ma place dans ce changement ?
  Et la vous devez vous dire, qu’est-ce qu’elle nous raconte la folle ? Je dis ce que je pense simplement, ce qui me passe dans la tête au moment où mes doigts pianotent sur le clavier. Je pourrai en écrire un roman de mes conneries, j’ai tellement à dire, tellement de colère à lâcher, tellement de chose qui se battent dans mon esprit, de contradictions, d’envie, de frustration. Mais qui lirai les pensées d’une fille parmi tant d’autre ?
  Et pourtant ce besoin de tout mettre sur internet, ce besoin de savoir que je suis lu même si ce n’est que par une personne. A quoi bon et pourtant ? C’est si simple d’écrire, si simple de s’exprimer. Ouvrir word, regarder cette page blanche qui s’offre à nous et la remplir de mots, de phrase, d’une histoire. La remplir et la faire vivre, lui donner un sens et une identité.
  Une IDENTITE, ce qu’inconsciemment l’on recherche tous. Chacun sa méthode, plus ou moins extrême, plus où moins controversé. Je ne me connais pas et ne me connaitrais jamais totalement. Je suis multiple, schizophrène, incontrôlable, impulsive, lunatique, rêveuse, illusionniste. Je suis tout et rien à la fois. Une de ses nombreuses goutes dans l’univers. Mais je suis moi. Moi et mes envies, moi et mes rêves, moi et mes besoins, moi et mes colères.
  Je ne cours pas après une reconnaissance quelconque, je cours juste à la recherche de mes identités, à la recherche de mes limites qui semblent s’effacer ces temps ci…au point que je me sens capable de chose qui ne l’aurai pas été auparavant. Bien ou mal ? Je ne le sais. Peut-être enfin la porte de sortie à des barrières que j’ai érigées pendant 20 ans. Besoin de passer un cap, garder une trace, passer à autre chose, reprendre la vie sous un autre angle. Besoin de vivre, me sentir moi, assumer ne plus se cacher par peur de déplaire. Ne plus acquiescer à ce que l’on ne cautionne pas, ne plus suivre…être soi.
  Arriver à ce point il reste moi et mon esprit tordu pour lire et relire ce que j’écris. A quoi bon ? Pourquoi faire ? Pour moi simplement, garder une trace d’un passé que j’oublie bien trop facilement, garder une trace d’un chemin de pensée qui finalement reste le même avec les années. Un esprit forgé par la haine, un esprit développé par les coups et la souffrance, un esprit de battante avec ses points faibles, ses nombreuses peurs…mais un esprit de battante quand même. Parce que la vie et la société n’auront pas le dessus sur moi, ni le contrôle. Et je compte bien le faire savoir et le montrer. Je ne resterai pas invisible, je ne serai pas en arrière, il est temps de se montrer, d’oser assumer ce que l’on est, sinon à quoi bon vivre.

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