Google se prépare à l'éventualité d'une fuite des cerveaux, et a concocté un algorithme permettant de détecter les vélleités de départ chez les salariés… avant même qu'ils ne le sachent eux-mêmes. C'était l'information publiée mardi par le Wall Street Journal, et qui a forcé Google à allumer des contrefeux.
Le responsable des ressources humaines de Google, Laszlo Bock, est cité disant que cet algorithme, actuellement en test, aide la compagnie à « entrer à l'intérieur de la tête des gens avant qu'ils sachent qu'ils pourraient s'en aller ».
Le genre de phrases qui fait tache. Depuis sa parution, l'article a été repris des milliers de fois sur toute la planète. Il est resté plusieurs jours le plus lu et le plus envoyé des articles du quotidien économique. Depuis, les antennes du service de presse de Google dans le monde entier s'efforcent d'éteindre l'incendie.
« Des tendances, pas des situations individuelles »
« Personne ne nous a appelés pour vérifier », regrette la porte-parole en France, qui affirme que l'article du WSJ a fait « un amalgame ». Ce qui dérange Google Inc., c'est que le papier du quotidien économique donne l'impression que ce système identifie les salariés. Réponse officielle dans un communiqué légèrement alambiqué :
« Le travail que nous effectuons pour prévoir l'attrition nous aide à identifier les situations qui peuvent augmenter la velléité de Googlers de quitter l'entreprise, de manière à ce que le service des ressources humaines puisse travailler à éviter ces situations. […] Nous avons étudié des critères comme le lieu de travail, la taille des équipes, la rémunération… »
Pour ce faire, Google regarde les données concernant des personnes qui ont quitté l'entreprise. « Nous recherchons des tendances concernant le groupe, et pas des situations individuelles », conclut le communiqué.
La porte-parole explique que ces tendances, Google les dégage « suite à l'agrégation de données recueillies via nos sondages anonymes ; cela porte sur des groupes et en aucun cas sur des individus ».
Quant à la « fuite des cerveaux », Google dément, même si un certain nombre de « top managers » ont quitté récemment le groupe pour des entreprises comme Facebook ou Twitter : « Notre taux d'attrition est environ la moitié de ce qu'on trouve dans le secteur », assure la porte-parole.
Source : http://eco.rue89.com