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Pourquoi Google tente-il d'acheter Twitter ?

Publié le 31 mai 2009 par Guijouahmed

Ce n'est encore qu'une rumeur, mais elle a fait le tour du Web en quelques heures. Google serait sur le point de racheter Twitter, le nouveau réseau social à la mode. Pourquoi ? A quel prix ? Et quel est l'intérêt d'échanger des messages limités à 140 caractères ? Réponses.

D'où vient la rumeur ?

D'un article de Techcrunch, site américain spécialisé dans les nouvelles technologies (et qui dispose d'une version française). Selon Techcrunch, « Google et Twitter seraient à un stade avancé de négociations pour une acquisition ». Le prix pourrait dépasser la valorisation actuelle de Twitter, 250 millions de dollars (187 milions d'euros).

Mais le site prend ses distances avec ses propres informations :

« Une autre source affirme elle en revanche que les discussions ne sont qu'au début et que les deux parties envisageraient simplement peut être une intégration sur Twitter d'un moteur de recherche Google. Il convient donc de rester prudent quant à la véracité de ces rumeurs différentes. »

Euh, c'est quoi Twitter ?

Petite synthèse si vous ne faites pas partie des ses six millions d'utilisateurs. Twitter est un service de « microblogging ». Comme les blogs et les réseaux sociaux comme Facebook, il permet de raconter sa vie, de donner son avis sur tout et n'importe quoi, d'échanger des liens et de discuter avec ses amis.

Sa spécificité, c'est son format « micro ». Les messages (des « tweets », des « gazouillis » en anglais) ne peuvent pas dépasser 140 caractères. Soit la taille de ces deux dernières phrases. Difficile d'y développer sa pensée, mais idéal pour suivre la vie de ses amis (ou de Guijou001) partout, au bureau, à la maison ou sur son téléphone portable.

Quel intérêt ?

Sur le Blog des Cybériens, un dessin de François Conte résume un sentiment partagé par beaucoup d'internautes (et pas totalement dénué de fondement) :

« Des milliers d'utilisateurs qui écrivent tous en même temps “Je suis en train de perdre mon temps à taper des conneries sur Internet”, effectivement comme concept c'est fascinant. »

Twitter fait l'objet des mêmes critiques que Facebook. Mais il commence à s'imposer lui aussi dans la vie de ses utilisateurs, comme le résume le blog de Francis Pisani :

« Cela va des suggestions que l'on demande aux copains allant d'aller voir un film aux alertes sur les embouteillages en passant par la réception d'infos sur le temps qu'il fait vraiment quelque part… donné par les gens qui y sont et pas par la météo. Utile. »

Twitter permet parfois d'être informé avant les autres. C'est un de ses utilisateurs qui a publié la première photo de l'amérissage d'un Airbus sur l'Hudson en janvier et publié la première photo de l'événement. Mais cette « obsession du temps réel » peut inquiéter.

Pourquoi Google rachèterait-il Twitter ?

Le mois dernier, selon le site américain PC World, le PDG de Google décrivait Twitter comme « l'e-mail du pauvre ». Pourquoi Eric Schmidt voudrait-il aujourd'hui le racheter ? Tout simplement parce que Twitter pourrait devenir un redoutable concurrent, en se transformant en un « moteur de recherche en direct ».

Explication de Techcrunch :

« Que se passerait-il si nous pouvions en un instant pénétrer dans les pensées de millions de gens sur cette planète et si toutes ces pensées étaient réunies dans une base de données, nous permettant de regrouper les points de vues des millions de personnes sur toutes sortes de sujet et en temps réel ! Un moteur de recherche en direct ! Le concept existe presque déjà, il s'appelle Twitter. »

Google n'est d'ailleurs pas le seul à s'intéresser à Twitter. Facebook aurait tenté de s'en emparer, mais son offre de 500 millions de dollars (375 millions d'euros) aurait été rejetée par les fondateurs.

Mais que peut-on raconter en 140 caractères ?

Pas grand-chose. Par exemple, si on « twittait » cet article, il se limiterait à :

« Ce n'est encore qu'une rumeur, mais elle a fait le tour du web en quelques heures. Google serait sur le point de racheter Twitter, le nouvea »

Cette contrainte oblige à aller à l'essentiel. Elle incite aussi à multiplier les messages pour tenir ses lecteurs en haleine. Mercredi, par exemple, un certain Laurent Wauquiez écrivait à ses « followers » (l'équivalent des « amis » sur Facebook) :

A 10h03 : « en conseil des ministres »

A 11h46 : « impressionne par la détermination du président sur le g20 ne pas faire comme si sur les règles financières on peut continuer sans changer »

Si vous utilisez Twitter, vous pouvez suivre les « tweets » de Guijou001 ici.


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