Cards de l’Arizone
Si vous prétendez avoir prédit sérieusement une participation au Super Bowl des Cards au début de 2008, vous êtes un osti d’menteur. Personne ne l’avait vu venir, pas même au début des playoffs. Ils étaient les négligés pour chacun de leurs matches de séries et sont venus à un orteil près de tout gagner. Le secret? Kurt Warner. Googlez ses stats en carrière, vous allez vraiment réaliser que les trois seules saisons où Warner a été le partant pour tous les matches de son équipe, il s’est rendu au Super Bowl. Bon, évidemment, s’il était pas le partant tout le temps, c’est parce qu’il était parfois très poche et manipulait la balloune comme une huître mais l’anecdote est intéressante.
Warner a donc étrangement joué la saison passée au complet, terminant avec 4500+ verges et 30 TD contre seulement 14 INT. Il était dans la course pour être le MVP de l’année. Il a été super clutch tout au long des séries et a été un bon perdant malgré la défaite crève-cœur contre les Steelers. Parlez-moi d’un bon leader qui livre la marchandise. La question est encore une fois de deviner s’il va jouer toute la saison, lui qui a eu une collection complète de blessures tout au long de sa carrière en dents de scie. Si oui, parions un autre championnat de division pour les Cards drette là. Sinon, le risque de ne pas faire les playoffs est bien réel. Son backup Matt Leinart a jusqu’ici montré plus de talents dans les vagins que sur le terrain. On ne peut pas encore parler d’un bust puisqu’il n’a pas encore eu la chance de jouer une saison complète mais mettons que la confiance en lui ne règne pas tellement au sein de l’organisation. Si jamais Warner se blesse, va falloir que Leinart imite le Leinart du temps de USC et non le Leinart du temps de Nick Lachey.
Les armes offensives pour l’aider ne manqueront pas. Les receveurs Larry Fitzgerald, Anquan Boldin et Steve Breaston sont tous les trois de retour après une saison de 1000+ verges chacun, exploit qui n’avait jamais été accompli par aucune équipe de la NFL à part les Colts de 2004. Fitz est le king des receveurs de la ligue et a torché toutes les défensives adverses tout au long des playoffs l’an passé. Boldin est un chialeux mais a quand même le cœur d’un truck et joue malgré les blessures et son désir de quitter l’Arizone. Breaston est une 3e option quand l’un des deux est blessé et/ou dans un double coverage.
Les 5 partants de la ligne offensive n’ont manqué aucun match l’an passé et tenteront de répéter l’exploit cette année. Ils en seront à leur 3e année dans le système mis en place par Russ Grimm et la longévité est un élément essentiel pour conserver une cohésion et une complicité entre les hommes de ligne. Ils ne donnent pas trop de sacks mais ça fait quand même trois saisons de file qu’ils ne réussissent que 3 matches de 100+ verges par un de leurs RB. Si ça marche pas plus avec Wells, faudra peut-être penser à un autre système.
En défensive : depuis l’arrivée de Ken Whisenhunt, les Cards utilisent un mélange de système 4-3 et 3-4 avec des résultats encore moyens mais qui s’améliorent. La ligne défensive donnent encore pas mal de matches de plus de 100 verges mais sont capables parfois de mettre faire la job et de mettre de la pression sur l’offensive adverse. Comme, genre, au Super Bowl l’an passé. Le problème, c’est qu’ils peuvent aussi complètement disparaître et accorder 874 verges en deux quarts, comme ils l’ont fait l’an passé contre les Pats, les Eagles et les Jets.
Avec Darnell Dockett et Bertrand Berry sur la ligne, Chike Okeafor et Karlos Dansby comme linebackers, Adrian Wilson comme safety et Dominique Rogers-Cromartie comme étoile montante au poste de cornerback, les Cards sont capables provoquer des choses : 5e dans la ligue pour les revirements et 14e pour les sacks dans la NFL l’an passé. Par contre, ils ont fini 16e contre la course, 22e contre la passe et 28e pour les points alloués.
Que penser de tout ça? Tout simplement que les Cards dépendront encore de leur attaque et espéreront que leur D arrêtera suffisamment les adversaires pour qu’ils comptent moins de buts qu’eux. Avec l’homme le plus salaud de la ligue comme safety, on parie qu’ils réussiront.
En impondérabilité : le perdant du Super Bowl ne fait que très rarement les séries l’année suivante. Depuis 2000, seuls les Seahawks de 2006 ont fait les playoffs après avoir perdu contre les Steelers l’année précédente, sauf qu’ils jouaient dans une osti de division poche à l’époque. Les Cards devront donc se battre contre le fameux Curse of the Super Bowl Loser. Par contre, tout comme les Seahawks de 2006, ils profiteront eux aussi du fait qu’ils jouent dans une division poche. On les voit donc revenir en séries et gagnant la NFC Ouest de justesse.
Pronostic : 9-7 / 1er dans la division.
Rams de Saint-Louis
Les pauvres Rams sortent de deux atroces saisons consécutives après avoir fini 8-8 en 2006. Kessé qui s’est passé? Principalement, un shitload de blessures, surtout sur la ligne offensive. Preuve de plus que sans ligne à l’attaque, tu peux pas faire grand-chose.
En attaque : l’offensive des Rams se résume maintenant en Steven Jackson. Le RB a eu une saison de feu en 2006 avec 1528 verges par la course, 806 verges par la passe avec 90 catches et 16 TD en tout. Il a raté 4 matches à chacune de ses deux saisons suivantes et a quand même réussi à finir avec 1000+ verges par la course. On parle ici d’un joueur élite qui se doit de rester en santé pour que les Rams aient la moindre chance d’avoir l’ombre d’un succès en 2009.
Marc Bulger est toujours QB et peut se débrouiller mais ses WR demeurent de sérieux points d’interrogation maintenant que Torry Holt a quitté pour Jacksonville. L’émergence de Donnie Avery l’an passé donne un peu d’espoir mais Keenan Burton et Derek Stanley donnent un peu de brûlements d’estomac. Et c’est pas Randy McMichael comme TE qui va panser les brûlements.
La ligne offensive a été le principal problème à régler pendant la saison morte. Les Rams sont allés chercher Jason Smith de Baylor comme 2e choix overall au repêchage. Smith commencera probablement la saison comme right tackle en attendant d’être prêt à devenir le left tackle. Alex Barron jouera ce rôle en attendant maintenant qu’Orlando Pace est parti. On anticipe quelques matches d’acclimatation à tout ça. Barron est pas vraiment bon et donne beaucoup de sacks. Mais au moins, si la ligne peut éviter de se blesser au complet dans un quelconque accident de pelouse, on pourrait voir une amélioration cette saison.
L’arrivée de Steve Spagnuolo comme entraîneur-chef cette année modifiera la philosophie défensive de l’équipe. On verra de plus en plus de gros linebackers qui peuvent jouer la course plutôt que de petits linebackes rapides qui jouent contre la passe. James Laurinaitis sera le capitaine en défense parce que ç’a l’air qu’il connaît son foot.
Dans la tertiaire, le seul joueur potable est le safety Oshiomogho Atogwe (un p’tit gars du Saguenay) mais il sera maintenant aidé par James Butler, un safety des Giants qui a accompagné Spagnuolo à St-Louis. Les Rams en auront besoin. Ils ont terminé 19e la saison dernière sauf que les autres équipes n’ont eu qu’à courir pour les planter. Les QB adverses ont collectivement conservé un rating de 92.5 contre les Rams. Ils sont donc très poches.
En impondérabilité : un changement de coach, une cédule plus facile (#16 vs #8 en 2008), une saison sans blessures, une division poche, le fait que la NFL, c’est n’importe quoi… Tant de choses pourraient aider les Rams à s’améliorer. Du moins, à avoir plus que 2 victoires. Ils jouent contre Détroit à la semaine 8 et, en plus, les ribs style St-Louis, c’est très bon. Mais bon, on parle des Rams fak l'amélioration se fera à pas de triton.
Pronostic : 5-11 / 4e de la division.
49ers de San Francisco
On a tous hâte que les Niners redeviennent une bonne équipe. C’est désolant de les voir si pourris depuis maintenant 6 ans. Les football gods ne semblent pas avoir été impresionnés par les cravates de monsieur de Mike Nolan ces dernières années et celui-ci s’est fait tasser l’an passé pour laisser la place à Mike Singletary. Le vieux LB des Bears a eu un impact immédiat, principalement en montrant son cul à ses joueurs. Les Niners ont ainsi terminé la saison avec 5 victoires lors des 7 derniers matches. Talk about a winning ass!
Singletary veut ramener un style plus conservateur : beaucoup de courses, solide défensive, du low-risk offense. Avec le talent qu’il a entre les mains, c’est pas fou.
Les Niners ont de graves lacunes côté WR et ont donc repêché Michael Crabtree, le prodige de Texas Tech au 10e choix overall. Le problème, c’est que Crabtree est un cave et s’est trouvé un agent cave pour exiger un salaire de top 5. Évidemment, les Niners refusent, donc Crabtree boude et n’a toujours pas signé de contrat. Voulez-vous ben m’dire quand c’est, tabarnak, que les agents vont arrêter de faire ça? Ça sert à rien. Le joueur NE PEUT PAS gagner dans ces situations. Il se tire dans le pied, ne joue pas, ne gagne pas d’argent et se fait une réputation de mangeux d’marde à travers la ligue.
Anyway, les 49ers devront donc s’en remettre encore une fois sur la momie d’Isaac Bruce, le TE Vernon Davis (il est temps qu’il explose, celui-là!) et autres grand noms tels Arnaz Battle et Brandon Jones. Fak si kekun dans l'organisation peut maintenant administrer une solide claque de raison en arrière d’la tête à Crabtree, son aide serait très bienvenue.
En défensive : Tout comme les Cards, les 49ers ont utilisé un mélange de formations 4-3 et 3-4 pendant le règne de Mike Nolan avec des résultats moyennement convaincants. Après l’arrivée de Singletary à la semaine 8, un strict système 3-4 de base a été mis en place et les Niners ont amélioré leur stats dans à peu près toutes les catégories défensives.
À l’arrière, les Niners sont plus impressionnants sur papier qu’en réalité. Ils sont allés chercher Nate Clements à gros prix v’là deux ans et Dre Bly cette année, après que l’autre CB Walt Harris se soit déchiré l’ACL au camp. Clements et Bly sont deux vétérans qui peuvent apporter du leadership mais on espère qu’ils apportent aussi quelques INT de plus cette saison. Les safeties Michael Lewis et Dashon Goldson peuvent être efficaces contre la course mais peuvent se faire brûler par des WR rapides quand ils sont en couverture.
En impondérabilité : le facteur ‘fesse’ qu’ajoute Singletary va passer ou casser. On aura droit à un coach qui risque de sauter sa coche et nous donner de savoureux moments pendant les conférences de presse d’après-match. Sauf qu’avec les joueurs, ce n’est pas un gage de succès. Certains aiment mieux des gentils entraîneurs comme Jacques Demers plutôt que des craqués mentals à la Jacques Mercier. Singletary n’est pas non plus considéré comme le plus brillant homme de football qui soit et devait initialement être une solution temporaire. Son emprise sur le vestiaire et son établissement d’un système plus défensif et conservateur lui a permis de garder le poste. On verra jusqu’où ça ira. C’est ben beau la défense mais faudrait qu’il se déniche un vrai QB au plus crisse et qu’il règle le dossier Crabtree.
Pronostic : 7-9 / 3e dans la division.
Seahawks de Seattle
Les Seahawks ont eu une saison 2008 désastreuse. Décimée par les blessures, l’équipe a dû se contenter d’une fiche de 4-12 et céder le championnat de la NFC Ouest pour la première fois depuis 2003. Tout le monde s’entend pour dire que les Seahawks seront de retour cette année et se battront pour le titre de la division encore une fois.
En attaque : le retour du QB Matt Hasselbeck est une bonne nouvelle sauf que Matt commence à être vieux et a eu des problèmes de dos chroniques tout au long de la dernière saison. Il est donc peu probable qu’il répète ses exploits de 2007 (3966 verges, 28 TD, 12 INT), surtout que la ligne offensive n’est pas complètement rétablie de la saison dernière où les 5 partants ont fini sur la liste des blessés. Le LT Walter Jones est encore blessé et a dû se faire opérer le genou en août pour enlever des morceaux de Kentucky qui traînaient autour de sa rotule. Le C Chris Spencer est aussi blessé au quadriceps et ne sera pas partant pour le premier match. Les deux pourraient être de retour rapidement mais demeurent des points d’interrogation.
La ligne aura besoin de connaître une saison efficace et sans blessure pour tenter de réinstaller au moins un semblant d’attaque au sol, une facette du jeu qui leur fait gravement défaut depuis que Shaun Alexander s’est transformé en citrouille. Les RB Julius Jones et TJ Duckett se partageront la tâche. Jones a bien fait au début de la saison l’an passé mais il n’est pas durable et il s’est écrasé au profit de Maurice Morris après leur bye. Même si ledit Morris Maurice est parti, on doute fort que Julius fera des grosses flammèches cette année.
En défensive : la ligne défensive qu’a montée Mike Holmgren au fil des saisons est légère et davantage basée sur la vitesse pour faire plus de pression sur les QB adverses plutôt que sur la masse pour stopper la course. Patrick Kerney, leur meilleur pass rucher, est de retour après une blessure à l’épaule qui l’a mis à l’écart la 2e moitié de la saison l’an passé. Pour le ménager, on lui donnera possiblement un rôle limité comme Mike Smith avait fait avec John Abraham à Atlanta en 2008. Ça pourrait porter fruit.
La ligne secondaire est plutôt boostée. Lofa Tatupu, Leroy Hill et le nouveau venu, Aaron Curry, la star de Wake Forest repêchée 4e overall au dernier repêchage, devraient être en mesure d’aider la tertiaire à mieux couvrir le terrain. Au moins, l’affreux safety Brian Russell est maintenant parti, ce qui est un pas dans la bonne direction pour un groupe qui a terminé 32e dans la ligue l’an passé contre la passe. Marcus Truffant a encore des problèmes de dos et c’est encore imprécis quand il pourra revenir. Ken Lucas est de retour après un séjour de 4 ans en Caroline où il a eu la chance de se faire câlisser une rinse par Steve Smith. Ça reste à voir comment ils vont se débrouiller contre une attaque aérienne du calibre des Cards.
En impondérabilité : le morse Holmgren maintenant parti, on va voir si Jim Mora Jr. fera meilleure figure à la tête d’une équipe que quand il était avec les Falcons de 2004 à 2006. Question d’aider le nouveau coach, les Seahawks ont la 24e cédule la plus tough cette année. Considérant que l’an passé, 4 de leurs 12 défaites étaient par des scores très serrés, on peut facilement prédire au moins 4 victoires de plus. Ils se battront pour la tête de la division mais on doute qu’ils parviennent à dépasser les Cards. Une finale au photo-finish.
Pronostic : 9-7 / 2e de la division.