Gallimard jeunesse, 2009 - 285 pages - 13,50€
illustrations : Erwann Surcouf
Je dis bravo pour ce premier tome d'une nouvelle série écrite par Fabrice Colin, je dis bravo car ce premier livre vous transporte immédiatement et ne vous donne plus envie de faire autre chose que lire, lire et ce jusqu'à la dernière page.
L'histoire se passe à Londres, en 1888. Deux soeurs se réveillent d'un lourd sommeil, terrorisées d'être enfermées dans un cercueil, enterrées donc. Amber et sa cadette Luna sont perdues dans les rues de Londres, elles se rendent chez elles et trouvent une maison en ruines, brûlée depuis les fondations jusqu'à la pointe du toit, il ne reste plus rien. Son père a disparu, leur belle-mère idem. Le jour pointe et les demoiselles s'évanouissent.C'est un gentil docteur qui viendra les secourir, un homme du nom de Watson avec son acolyte Sherlock Holmes ! Amber et Luna Wilcox découvrent également qu'elles sont vampires, possèdent des capacités extraordinaires et sont recrutées par une société secrète pour mettre un terme à la guerre des clans et éradiquer la menace vampirique.
Je fais bref, mais en fait il se passe énormément d'événéments avant d'en arriver là. Les soeurs Wilcox sont placées sous le patronage de Watson, Holmes et la société des Invisibles. On croise aussi Bram Stoker, un raconteur d'histoires qui aime frayer avec les forces obscures pour échapper au chagrin qui l'assomme. Et Jack l'Eventreur, telle une ombre maléfique, s'avère la puissance absolue à combattre, en plus de Dracula et ses comparses.
Je ne voudrais pas trop en dévoiler, laissez-vous surprendre, c'est le premier conseil que je puisse vous donner. La suite, c'est du plaisir sur toute la ligne, qui dure près de 300 pages, avec moults rebondissements, des faits nouveaux et surprenants, des clichés revisités, abattus, dépoussiérés, donc que du bon ! Fabrice Colin signe une nouvelle série (en combien de tomes ?) très, très enthousiasmante. Ce livre nous offre par exemple un prologue et un épilogue à faire frémir d'excitation... et c'est épuisant, oui, épuisant de se lancer dans une nouvelle série, d'en rester là, comme deux ronds de flan, et de n'avoir plus que ses ongles à ronger en attendant la suite.
Aaaaah, je déteste les séries ! Elles me rendent malade d'envie, d'impatience et de nervosité. Mais tout n'est qu'allégresse et euphorie, aussi. Le principal, c'est d'avoir tout simplement adoré me promener à Londres en 1888 et d'avoir croisé tous types de figures - sympathiques, effrayantes, royales et fantastiques, pour ne pas dire fantasmagoriques.
Au boulot, monsieur Colin !