Ce n’est pas la première finale de l’équipe de France et pourtant, au-delà du lycée George Sand de Nérac et du parrain du Vestiaire déguisé en Superman un jour où la rue du Pont-Volant avait relâché son cruel étau, personne ne connaît le sport préféré de Loïc de Kergret ni Loïc de Kergret lui-même. Pourquoi un type qui se lave pas les cheveux, qui va voir Franck Dubosc au Vinci et qui n’a même pas d’abonnement au cinéma Studio dans une euphorie presque aussi intense qu’un soir de Beaujolais nouveau n’intéresse-t-il personne ?
Chris Vadeleux
Peut-être parce que les plus grand joueurs de l’Histoire du volley national s’appellent Blain, Tillie, Bouvier, Fabiani, Dujardin, Constantin, Faure et Arroyo. Peut-être parce que personne n’est capable de citer un membre de la dernière équipe championne du monde. Peut-être parce que personne ne comprend ce qu’est la Ligue Mondiale par rapport au championnat du monde. Peut-être parce qu’au collège, même les garçons ne comprennent pas les règles, qui doit servir et dans quel sens on tourne. Peut-être parce que Daniel Bilalian doit déjà se farcir du hand, alors du volley. Peut-être parce que la seule star qui ait posé les pieds dans l’Hexagone s’appelle Glenn Hoag. Même pas, c’est juste son nom qui fait un peu vedette. La vérité est détenue par la famille Granvorka : Frantz est plus connu que Severin alors que papa était le meilleur.
Un succès ce soir et Loïc de Kerget regoûtera à la liesse de la Ligue des Champions 2005. Sinon, il y a Florence Foresti la semaine prochaine au Vinci, le Touraine primeur en novembre et Vitiloire en mai.