Cette année, comme l’année dernière la vidange de la piscine Keller a rencontré un imprévu. Malédiction ? Ou pays de désorganisés ?
Quelque chose m’a surpris dans les travaux de Jean-Pierre Schmitt (ex titulaire de la chaire d’organisation du CNAM) : il a « cartographié » les organisations de pas mal d’entreprises françaises de métiers très divers ; ce qui en sort est qu’elles sont formées de cellules indépendantes les unes des autres, non coordonnées. En fait, elles se coordonnent vraisemblablement à l’usage. Autrement dit, non seulement il n’y a pas de planification (au mieux on planifie quelques travaux majeurs), mais le management n'a pas de moyen (sinon la menace) d’agir sur la performance de l'ensemble.
Est-ce le problème qui se pose à la piscine Keller ?
Cette réflexion m’a finalement amené à Gustave Eiffel. On croit qu’il doit sa fortune à l’innovation. Eh bien non. Sa force était une organisation extraordinairement méthodique, qui faisait que tout se passait comme prévu et que les pièces de ses ouvrages s’ajustaient au millimètre, sans besoin de retouche. Ses travaux allaient vite, et se finissaient comme prévu. Mais Eiffel était d’origine allemande…
Compléments :
- MARREY, Bernard, Gustave Eiffel, ingénieur-constructeur, Pour la science N° 56, juin 1982.