Offre publique... de foutoir...

Publié le 13 septembre 2009 par Nellym67

La politique spectacle nous a réservé une rentrée sur les chapeaux de roue, sur fond de vaudevilles affligeants et de farces dégrandantes qui encouragent vivement nos concitoyens à ne pas voter pour tous les pantins qui souhaitent nous représenter et dont les préoccupations semblent bien éloignées des nôtres...

On serait presque tenté de composer un podium et de décerner les "boulets d'or", d'argent et de bronze à tous ces acteurs en proposant aux spectateurs de prendre leur téléphone portable et pour une modique somme de "quelques" euros par SMS, de voter pour les nominés de la rentrée : Martine Aubry, Brice Hortefeux, les différents donneurs de leçons, Philippe de Villiers, Sarko 1er, Public Sénat, et d'autres qui ne vont pas manquer de mettre leur nez de clown d'ici la fin du mois (on pourrait même tenter des pronostics... Ségo, on t'attend). Le pire, c'est que ça pourrait marcher... et rapporter gros...

Mais il ne faudrait pas adhérer à cet hypothétique classement, ce serait répondre à la médiatisation fondée essentiellement sur le buzz et non pas sur les sujets de fond qui eux, animent vraiment notre société,  et influencent notre quotidien, que ce soit la perpétuelle crise économique et sociale, ou la réforme de la santé, la pollution, la scolarité de nos enfants, etc...

Je ne souhaite pas sous-estimer l'importance des questionnements qu'ont cependant soulevé les scènes de la politique spectacle et leur tournure inacceptable, mais simplement, je crois qu'ils sont simplement symptomatiques de la disparition de la noble politique qui s'intéresse davantage à son environnement qu'à ses mandats, au profit d'une pauvre politique qui préfère les petites phrases à l'humilité, les discours bien intentionnés aux réels débats, les tactiques politiciennes à une stratégie de parti (ce qui ne signifie pas "stratégie partisane" mais "stratégie d'un groupe"). C'est l'offre (habituelle) publique de foutoir, celle des partis actuels...

Comment faire en sorte que la prise de pouvoir repose sur une autorité de fait, fondée sur le charisme et la sincérité, l'honnêteté et l'engagement, le talent et le courage? Une autorité sans autoritarisme des calculs, sans triche ni mépris...

J'aimerais beaucoup que l'offre publique de dialogue proposée par le Mouvement Démocrate intègre à ses futurs débats ces interrogations qui ne sont pas celles de naïfs obervateurs de la politique comme l'hégémonie du buzz nous invite à le croire, mais plutôt la traduction d'un regain d'intérêt possible de tout le monde pour la politique noble, celle qui travaille pour tout le monde et pour la planète... Ce serait bénéfique pour tout le monde... et surtout pour les acteurs...

Au programme : la définition d'un débat de société, l'éducation citoyenne à la démocratie, la responsabilité d'un mandat et ses champs d'action, ...