Tout se passe lorsque Steve Ballmer fait son entrée. A l’américaine, il est acclamé et fait le show, encourage l’assistance à faire du bruit, jusqu’à ce que qu’il aperçoive un iPhone…
Ballmer aurait alors pris l’iPhone des mains de son employé, et fait quelques remarques désobligeantes au sujet de l’appareil, sous les lazzis des autres collaborateurs. Il aurait ensuite posé l’iPhone par terre et fait semblant de le frapper du talon, avant de s’en aller. Plus tard, au cours de l’événement, Ballmer aurait refait allusion à l’incident, en se moquant de l’employé concerné, qui n’a pas dû passer le meilleur quart d’heure de sa carrière.
L’anecdote ne porte guère à conséquence : il est de coutume, chez Microsoft comme chez d’autres grands groupes, d’afficher un certain esprit corporate, et l’on préfèrera généralement utiliser les solutions maison que celles du concurrent, surtout lorsque la rivalité entre les deux est aussi stigmatisée que l’est celle entre Microsoft et Apple (regardez les publicités comparatives que font l’une et l’autre de ces deux sociétés).
Implicitement, elle révèle toutefois deux choses : la première, c’est que Steve Ballmer, sous ses dehors colériques, a le sens de l’humour (on n’en doutait pas, mais ça fait toujours plaisir de se le voir confirmer !). La seconde, c’est que l’iPhone cristallise une partie des problèmes que connait aujourd’hui Microsoft dans le domaine de la mobilité, où son système d’exploitation Windows Mobile est en perte de vitesse. Le lancement, la semaine prochaine, du Zune HD aux Etats-Unis, puis l’arrivée officielle de Windows Mobile 6.5 et la nouvelle stratégie Windows Phone devrait toutefois donner à Microsoft un regain de confiance !
On rappellera que c’est ce même Steve Ballmer qui, en mai 2007, déclarait que l’iPhone n’avait aucune chance !