J'en suis resté pantois : pour moi, la méthode globale appartenait définitivement aux errements de la fin du XXème siècle, or, j'ai découvert avec effarement qu'il n'en est rien. Consultant le livre de CP d'un de mes neveux, horreur et terreur, que vois-je (ou plutôt : que ne vois-je pas !) ? Pas l'ombre d'une syllabe, pas l'ombre d'un début de méthode syllabique. Non, simplement de bêtes et stupides mots à photographier. Circonstance aggravante, l'enseignante est une jeune promue, ce qui signifie que l'on enseigne encore ces niaiseries dans les fameux (mais souvent fumeux) IUFM.
Il faut dire que le grand ponte de la pédagogolâtrie a encore de l'avenir : les Verts veulent l'enrôler comme tête de liste en Rhône-Alpes et Cohn-Bendit l'aurait rencontré en personne.
Rien que ça, ça en dit long sur les sornettes et autres billevisées encore en vigueur dans les programmes éducatifs des Verts. Si la méthode globale n'est pas à elle seule la cause de l'affaiblissement généralisé dans la maîtrise de la langue (la diminution du temps qui lui est consacré au fil des ans me semble la cause première), elle a largement contribué à aggraver le phénomène. Une bonne raison pour ne vraiment JAMAIS porter les Verts au pouvoir...
Une méthode mixte, encore passe, parce que généralement, cela revient à utiliser la méthode syllabique pour apprendre à lire, avec l'apprentissage visuel (donc global) de quelques mots de liaison, mais utiliser la méthode globale encore aujourd'hui après tous les dégâts que cela a occasionné sur toute une génération...
Le mieux me paraît de mettre les points sur les i dans un premier temps avec l'enseignante, entre quatre yeux. Et puis après, si elle persiste, en dépit de la réprobation générale des parents, et surtout, du désintérêt à peu près général de ses élèves pour la lecture, un courrier dûment signé et recommandé de la part des parents à l'inspecteur du coin devrait lui permettre de se nettoyer les méninges de toute nouvelle forme de pédagogolâtrie...