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Rebecca -=- Daphné du Maurier

Par Charlie_bobine

Rebecca(Belle jaquette, vous ne trouvez pas? C'est la plus belle que j'ai trouvé. Même si on voit peu le titre et que c'est fort probablement une édition anglaise. Bref.)

Ah. Je suis perplexe. J'ai beaucoup aimé, bien sûr, mais je ne sais pas si ce roman entrera dans mes coups de coeur. L'histoire que vous devez connaître (je pense bien que j'étais la dernière à ne pas avoir lu ce roman) est celle d'une narratrice dont on ignore le nom, qui épouse un riche veuf. Ils se rencontrent à Monte-Carlo, alors que la narratrice est la dame de compagnie de Mrs. Van Hopper. Lui, Maximilien de Winter est précédé de son chagrin rendu célèbre par l'opulence(!) de sa situation et n'est là que pour tenter de se changer les idées. Leur mariage étonnera tout le monde: une femme si fade, sans situation, comment a-t-elle pu mettre la main sur Max de Winter? Il devait se sentir très seul dans sa grande maison. Rebecca était si belle, si vive, si intelligente! Il l'aimait tant!  Aussi, la nouvelle Mme de Winter trouve-t-elle difficile son arrivée à Manderley et le glacial accueil que lui fait la femme de charge, Mrs. Danvers. Elle n'a pas les qualités requises pour mener la maisonnée comme le faisait adroitement l'ancienne Mme de Winter, c'est ce qu'elle croit, et ce tente de lui faire croire l'odieuse Mrs. Danvers. Comment rivaliser avec une morte? Rebecca est partout, dans chaque pièce de Manderley et probablement encore dans le coeur de son mari, qui vraisemblablement doit toujours aimer sa première épouse. Un sentiment de jalousie malsaine s'insinue en elle et enfle. Ou plutôt est-ce le doute. Rebecca pèse sur elle de tout son poids.

C'est définitivement une ambiance lourde, pesante. C'est très introspectif. La narratrice est très jeune et son doute est grossi par sa naïveté, son inexpérience. Par moment, c'est lassant. J'ai eu envie de la secouer. En fait, elle a le comportement type de la dépendante affective. Son enfance nous laisse l'impression qu'elle a connu des manques, son emploi auprès de Mrs. Van Hopper prouvant son manque de possibilités et la facilité bienfaitrice, en quelque sorte, de s'y adapter, de s'y conformer même si elle n'aime pas. Puis, la voilà qui épouse un veuf de vingt ans son aîné, qu'elle sait tourmenté par la mort de sa femme. La femme de charge pimente bien l'atmosphère, l'alourdissant de son mépris pour la nouvelle Mme de Winter et par ses cruautés. Ce n'est pas la narratrice particulièrement qu'elle haït, mais tout simplement la personne venant remplacer sa chère Rebecca et ce personnage, Mrs. Danvers, est habilement écrit. On frissonne dès qu'elle apparaît dans les pages. Mais dans l'ensemble, il se passe peu de chose. La mise en place est certes efficace, elle est néanmoins longue. Il faut attendre plus de la moitié du roman (qui fait 500 pages) pour que le doute (qu'elle n'arrivera jamais à surpasser Rebecca) soit si bien ancré en la narratrice qu'elle soit sur le point d'imploser! Ensuite, oui, je l'avoue, ça devient jubilatoire et ça déboule.

D'où ma perplexité avec cette première moitié. N'empêche, j'ai beaucoup aimé. Oui, beaucoup.

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Rebecca est un roman que j'avais choisi dans le cadre du défi Blog-o-trésors. (Il était temps, hein?)

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