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Service à domicile

Par Venise19 @VeniseLandry
Service à domicile
Service à domicile
Non, ce n’est pas le titre d’un roman ! C’est l’expression qui me vient quand je nous vois Marc et moi avec notre sac de Miam miam fléau dédicacés, allant les porter aux personnes qui les attendent. C’est bien de notre faute un peu, le manque de temps pour dédicacer la journée du lancement fait en sorte qu’il y a des personnes qui les attendent encore. Mais la mission est agréable, on ne se plaint pas.
Il y a quelque chose de rigolo quand même, d’aller acheter des albums pour ensuite les vendre. Pour faciliter la vie de chacun mais surtout pour la dédicace. C’est puissant la dédicace, en tout cas, je vais oser le dire, celle que Marc offre. Prenez par exemple la mère de nos voisins « amis », en séjour au Québec pour cinq semaines, elle a commencé par commander trois albums. Quand elle a vu les dédicaces, elle en a commandé cinq autres, ces cadeaux personnalisés pour chaque membre de la famille étant réglés. Elle a même envoyé un courriel avec des spécifications pour chaque destinataire. Un défi pour l’auteur mais dont il s’acquitte avec le sourire. Il n’aime pas la routine, ennemi no 1 de l’inventivité.
Les commandes continuent de rentrer pour ce service personnalisé : pour l'anniversaire du cousin de la mère d’une amie, pour un amateur de bédé, pour un jeune homme de 11 ans. Celui-ci a pris à cœur de nous transmettre son commentaire après avoir entendu Marc souffrir du manque de réactions. Ce fameux silence d'autant plus contrastant quand il suit tant de mots d’encouragement la journée du lancement. Son commentaire : "Il l'a lu deux fois, a bien rigolé, les monstres sont « crampants » et le roi bien drôle". Nous adorons les commentaires des enfants. Ils sont directs, font rarement de comparaison, et la formulation n’a pas d’importance, c’est le fond qui compte. J’aime les allures naturelles que ça confère à la lecture, un air de quotidienneté.
Comme en ce moment, je suis à vous écrire pendant que Marc est à dédicacer pour des rédacteurs de La Recrue que nous rencontrons dans quelques heures : Jules, Lucie, Catherine, Phil, Julie Gravel-Richard. Cette dernière s’est retirée de La Recrue dernièrement mais qu’importe, elle est encore plongée dans le milieu littéraire. Et puis, nous l’aimons !
Je voulais aussi porter à votre attention, au cas où vous ne l’auriez pas encore réalisé ; la section littéraire dans La Presse paraît maintenant le vendredi. Miam miam fléau y a reçu sa première critique consistante. Comme elle est concise, je vous la transcrit, même pas besoin de cliquer ... service à domicile !
Du bon manger - collaboration spéciale : Aleksi K. Lepage
A-t-on déjà vanté ici les nobles mérites de La Pastèque? Juste au moins 144 fois... Cette maison produit depuis des années, entre autres choses, certains des plus beaux albums de bandes dessinées fabriquées ici.
Ce Miam Miam Fléau est, visuellement, un objet magnifique, et l'auteur Marsi (alias Marc Simard, venu du monde de l'animation, qui se la joue un peu Hergé pour le pseudonyme) aura raison de s'en enorgueillir.
Comment raconter les prémisses et les fins insolubles de cette histoire abracadabrante, laquelle mélange sans complexe autofiction, science-fiction, chronique sur l'air du temps, fable et conte fantastique?
Il y a du Lovecraft, du Fred et du manga dans cette bédé étrange, indescriptible, aux dessins fabuleux, au scénario vaporeux.
Mais Marsi est un artiste véritable, qui respecte les codes de la bédé traditionnelle (personnages aux traits rudimentaires, facilement reconnaissables, phylactères classiques, dessin minimaliste, mais d'une grande élégance.) Très beau travail de la part d'un auteur qui connaît la technique.

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