Pillage de l’Afrique
De Léo-Paul Lauzon**
La revue Atlaséco signale que «de nombreuses compagnies étrangères ont acheté à bas prix les diamants du Congo, son or, son coltan et son cobalt et ne sont pas taxées légalement». Pourtant, 80 % de sa population est démunie, rapportait La Presse : «Une population pauvre dans un pays riche». Idem pour la Guinée, signale encore Atlaséco: «L’argent du pétrole est monopolisé par le clan présidentiel avec le soutien de compagnies américaines comme Exxon Mobil et Amerada Hess.»
Pareil au Nigeria, principal producteur de pétrole d’Afrique où tout appartient à des multinationales étrangères, dont Shell, qui a payé 15,5 M$ pour régler un litige où la compagnie est soupçonnée de complicité dans le meurtre d’un opposant. Quoi encore? «Course folle pour les ressources du Niger. Les entreprises canadiennes exploitent les mines d’or et d’uranium sur fond d’enlèvements», titrait Les Affaires.
L’ONU signale que «l’influence de la grande entreprise est une menace contre la démocratie» et prévient «les nations contre les risques de recolonisation par les transnationales». Les pays africains devraient, comme les pays d’Amérique latine, élire des gouvernements socialistes qui se réapproprient leurs biens publics et leurs ressources naturelles en les retirant des mains des étrangers et de l’oligarchie locale.
Source Métro Montréal
**Léo-Paul Lauzon est professeur au Département des sciences comptables de l'Université du Québec à Montréal et titulaire de la Chaire d'études socio-économiques de l'UQAM.