À la lumière de ce qu'on a pu en voir depuis, la saga Harry Potter n'est pas franchement pour les enfants. Les morts violentes s'y succèdent de manière plus en plus fréquente, les enjeux sont complexes, la douleur latente. On ne s'en serait guère douté à la vue de ce Harry Potter et l'école des sorciers, première visite à l'école de magie de Poudlard.
Devant la caméra de Chris Columbus, L'école des sorciers est une aventure féérique et rigolote, dans laquelle des gamins futés tiennent la dragée haute à des adultes un peu bornés (finalement, le même schéma que Maman j'ai raté l'avion, du même Columbus).
Le charme du film vient du fait que Columbus assume parfaitement le côté "film pour enfants", alors que JK Rowling avait d'ores et déjà annoncé que son aventure en sept volumes avait une ambition toute autre. Un peu long pour un film de ce type (plus de 2h20), Harry Potter et l'école des sorciers souffre de vraies longueurs, même si au final rien ne semble vraiment inutile. Ni l'exposition des personnages et des situations (il faut bien ça pour rendre l'heptalogie compréhensible), ni les multiples mésaventures du légendaire trio Harry / Ron / Hermione. Avec leurs bouilles de bébés, ils ne se démontent pas face aux monuments que sont Alan Rickman ou Robbie Coltrane (Hagrid, le nounors idéal). Malgré son suspense un peu mou, Harry Potter et l'école des sorciers remplit plutôt bien son contrat : séduire un large public, donner envie aux novices de découvrir les romans de Rowling, et attendre avec impatience les six épisodes à venir. Fallait le faire.
6/10