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King of the ants

Par Rob Gordon

Stuart Gordon est un gros taré. Et on est en droit d'aimer ça. Comme le récent Edmond, King of the ants décrit l'aventure rocambolesque, violent et nonsensique d'un être complètement paumé. Le héros du film est un jeune peintre qui devient tueur avant de devenir lui-même la proie de ses commanditaires, qui feront de lui un légume avec un simple club de golf et un morceau de matelas... Le film fonctionne comme cela, par des rebonds incessants, où parano et coincidences troublantes semblent ne faire qu'une.
Violence froide, uppercuts visuels, idéologie singulière : décidément, Gordon aime frapper fort et imprimer ses films dans la rétineet le cortex du spectateur. Qu'importe si King of the ants se perd plusieurs fois en route à force de partir dans tous les sens ; c'est en même temps ce qui fait son charme. Il y aurait de quoi faire une demi-douzaine de films avec les milliards de mégatonnes de matières contenus dans ce film si étrange et perturbant. Ne manque en fait qu'un interprète plus convaincant ; le jeune Chris McKenna n'est pas vraiment à la hauteur d'un Stuart Gordon boudé par les distributeurs mais de plus en plus passionnant.
8/10


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