L’Insee vient d’annoncer les résultats provisoires de l’activité économique au deuxième trimestre...
La croissance, autrement dit la hausse du produit intérieur brut, serait de 0,3%, après quatre trimestres de baisse.
Faisant référence à ce chiffre, la ministre de l’économie, annonce que « la France sort enfin du rouge ». Son intention est de justifier la politique du gouvernement qui aurait enfin porté ses fruits!
Pour les salariés, cela aurait été certainement une bonne nouvelle si la situation s’était améliorée sur le front de l’emploi et des salaires. La multiplication des restructurations et la montée des inquiétudes à l’approche de la rentrée confirment le contraire.
La performance du deuxième trimestre repose principalement sur deux facteurs, une légère amélioration de la consommation des ménages et un net progrès du solde du commerce extérieur.
En revanche, l’investissement des entreprises continue de diminuer, tandis que leur taux de marge s’améliore légèrement.
Contrairement à ce que laisse croire la ministre, ces données ne confirment pas une reprise durable. Même avec ce résultat du deuxième trimestre, qui risque d’être révisé, en l’absence d’une amélioration sensible de la situation, le PIB diminuerait de 2,4% cette année.
Un point du PIB représentant environ 20 milliards d’euros, le revenu national en France diminuerait alors d’environ 50 milliards d’euros.
Une reprise durable ne peut pas reposer uniquement sur le commerce extérieur. Il faut renforcer les ressorts internes, accroître l’investissement et améliorer le pouvoir d’achat.
Tant que l’emploi, les salaires et l’investissement ne repartent pas à la hausse, la situation demeure fragile et inquiétante pour des millions de salariés, de privés d’emploi et de retraités.
Le patronat et le gouvernement doivent répondre aux exigences des salariés exprimées à travers les luttes et les mobilisations.