Comme tous les jeunes voyageurs face à une culture qu'il ne connaît pas et un quotidien bien unique, l'ère des désillusions prend rapidement place. L'occasion d'explorer alors une société qui reste, malgré ses technologies ultra-modernes, bel et bien traditionalistes.
Bienvenue donc au pays des mangas où la culture et l'art semblent résider désormais.
Un découpage net s'impose d'abord : vie de Jean-Yves, souvenir, report de son expérience... ce n'est pas plus compliqué. La trame est fluide : il s'agit de rapporter une expérience personnelle qui a forgé l'homme qu'il est désormais. À l'intérieur de ce simple souhait se glissent pourtant des moments particuliers ; des petites histoires, des rêves, des délires (...) ; mettant en évidence une société bien unique et qui reste largement incompris du reste du monde.
Un dessin naïf qui respire le charme des cerisiers en fleurs et la culture nippone. On est quelque peu désarçonné par la simplicité des traits des personnages dans un premier temps, et puis finalement on s'attache. Le dessin assez schématique et enfantin emprunte toutefois assez au manga pour donner une approche dynamique qui relève les anecdotes et les interactions du jeune Jean-Yves dans ce monde neuf à ses yeux.
Des planches monochromes ou légèrement colorées qui enrichissent le tout d'une simplicité effrayante me direz-vous, certes oui, mais qui permettent une certaine légèreté au fur et à mesure des pages dans un monde dessiné parfois trop surchargé... à quand le prochain voyage ?