Mademoiselle Jolie est la vraie attraction d'Un coeur invaincu, alors que paradoxalement, Marianne Pearl n'est pas vraiment l'héroïne du film. Le personnage principal, même s'il brille par son absence, c'est Daniel Pearl lui-même, les ondes qu'il envoie, la sérénité qu'il affiche, les indices qu'il laisse plus ou moins sciemment. Film sur l'espoir et sa fin, Un coeur invaincu est bien moins politique que les dernières oeuvres de Winterbottom (The road to Guantanamo était bien plus dénonciateur et incisif). C'est sans doute sa limite : d'un tel sujet, il y avait de quoi tirer un film puissamment dénonciateur, d'autant que le metteur en scène britannique a habituellement le sens de la charge. Au mieux, on sera gentiment ému par cette belle leçon d'humanité ; au pire, on baillera poliment devant un spectacle qu'on aurait voulu adorer.
6/10