Le cinéma à l’ancienne n’est pas forcément caduque. Sur les traces des comédies de Francis Veber, Richard Berry et Jean-Paul Rouve ne déméritent pas.
Après une “Doublure” bien fade et un “Emmerdeur” complètement raté, le cinéaste Francis Veber semblait définitivement avoir enterré son François Pignon six pieds sous terre, et avec lui tout un pan de l’humour classique à la française. Heureusement, Olivier Doran apporte un grand démenti, dépasse au passage le “maître”, et prouve que le rire n’est pas devenu l’apanage des Américains - qui ont créé la surprise cet été avec “Very bad trip”.
D’un classicisme douceâtre et sans rien initier de nouveau, “Le Coach” s’impose paradoxalement comme un coup de fraîcheur assez revigorant et bienvenu. Si l’ombre des années 80 plane très fortement sur la narration (écriture huilée autour d’un duo de personnages antagonistes), l’exercice de style n’a rien d’un jeu d’enfant - les derniers échecs de Veber le prouvent - et nécessite suffisamment de finesse pour susciter le rire. Force est de reconnaître que sur le dos d’un casting bien troussé, conduit par le tandem Jean-Paul Rouve / Richard Berry, la recette fonctionne.
Ne sortant jamais des sentiers battus, le film enchaîne gags et quiproquos à un rythme assez enlevé, conduisant au passage à une scène de restaurant particulièrement savoureuse. Divertissement populaire de facture honnête, “Le Coach” n’évite ni les poncifs sociologiques, ni les approximations scénaristiques, mais se regarde avec un certain plaisir.
© Mars Distribution
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