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La force de travail manuelle et
intellectuelle est une marchandise comme une autre pour le capitalisme. Elle n’est pas sanctionnée et les quelques cadres et règles , tel le code du travail ,disparaissent , dans les pays où les
travailleurs avaient imposé quelques protections. Dans la plupart des pays il n’y a rien, aucune protection. La force de travail et ceux dont c’est le seul bien qu’ils possèdent sont
relégués au rang de la plus vile marchandise. Elle n’échappe pas à la spéculation, son prix baisse et les profits montent. Dans la concurrence que se livrent les grands groupes, la masse
salariale devient « la variante ajustable compressible ». Elle la seule marchandise qui comprend, réfléchit , exécute et qui se reproduit seule. Ce ne sont plus des hommes et des femmes, non ,
une simple marchandise comme une autre que le capitalisme ne met pas en œuvre. C’est la seule marchandise qu’il s’approprie sans quelle soit manufacturée. Il verse un salaire contre la force de
travail disponible afin qu’elle puisse se régénérer et toujours en deçà du nécessaire.
Le producteur bénéficie de
moins de droits que la plupart des marchandises desquelles on ne peut rien exiger, du travailleur oui, tout. Une marchandise ne change pas d’étagère seule, le salarié oui. Le programme du robot
ne sort pas de rien , sa maintenance non plus, pas plus que sa conception. Le travailleur assure tout, y compris le niveau de sa propre force de travail. Donnez un salaire à un robot, cela ne lui
permettra pas d’être autonome pour autant.
La marchandise force de travail ne rentre pas dans le
cadre des « principes du droit de l’Homme et de citoyen » et de fait celui qui la possède non plus, le travailleur. En détenant la marchandise en soi, il est traité de la même manière que ce
qu’il possède et qui n’est pas indépendant de la personne autant physique que morale. En traitant la force de travail comme toute autre marchandise, il en est de même pour celui qui la possède.
La marchandise ne se suicide pas, le travailleur réduit au rang d’objet oui. Entre les deux, il y a la dignité que ne peut avoir la marchandise banale .
Le travailleur n’est pas un homme ou une
femme, c’est un être qui détient une marchandise qui permet d’en produire d’autres et que les capitalistes veulent au moindre coût afin de s’assurer la meilleure plus value, comme le reste des
marchandises qui lui sont nécessaires. Pourquoi délocaliser si ce n’était pas le cas. Le travailleur n’a pas de droits et les investisseurs investissent justement où ces droits n’existent pas,
pas même les plus élémentaires. Des millions de salariés de par le monde vivent des conditions d’esclaves et au nom de la concurrence qu’ils mettent en œuvre, ils veulent les appliquer ici et
maintenant. C’est dans l’absolu, la condition à la non délocalisation.
Qu’un patron soit retenu quelques heures ou quelques jours, vous les
entendez hurler au nom respect de la personne, aux droits de l’homme et à la démocratie, pour aussitôt en appeler à la police à la justice et à tous les corps constitués contre des actes qu’ils
qualifient de terrorisme. Des salariés se suicident et ils vont y réfléchir, analyser les raisons et éventuellement prendre des mesures toujours attendues et qui ne viennent jamais. Il n’y a
jamais de police , de justice, de poursuites pour harcèlement . Le Travail est devenu un milieu de non droit et la spéculation fait aussi des dégâts. Des millions de travailleurs de par le monde
ne peuvent bouger, attachés sur le lieu de travail, de jour comme de nuit, avec des salaires qui ne suffisent même pas à se nourrir correctement. Pas question de grève , de Congés payés, de
soins, de médicaments, d’école. Travailler jusqu’à épuisement de jour comme de nuit, enfants vieillards, femmes enceintes. Quand vient la maladie ou l’accident, ils sont mis dehors sans aucune
forme de procès , comme des bêtes réformées mais sans asile, à l’abattoir de l’existence . Ces patrons et ces groupes ont pignon sur rue, ici, chez nous. Les droits de l’homme, tout de dépend du
pays dans lequel on vit et de la classe à laquelle on appartient .
Ces
grands patrons n’hésitent pas et ne reculent devant rien pour « tenir » les salariés, police des pays en question et souvent recours à l’armée si nécessaire, milices privées et armées. Tout est
bon pour casser une grève lorsque les travailleurs réclament quelques centimes d’euros de plus par mois. La fin à toujours justifié les moyens pour la bourgeoisie, sauf quand la classe ouvrière
lui oppose sa force, ici , chez nous, ailleurs elle y répond par la force brutale, là ou le prolétariat est naissant. Ce n’est pas une vision du 19ième siècle, on tire encore sur la foule des
manifestants et à la demande de ces messieurs du grand patronat ; Bangladesch, Corée, Colombie, etc….Ces grands groupes ont des sièges , à Paris, Londres, Madrid, Rome, Berlin, etc…
La marchandise force de travail
est la seule marchandise sur laquelle on peut imposer des contraintes directes et elle n’échappe pas à la spéculation. En Inde , ces derniers mois, un grand patron a été tué par ses salariés.
Dans cette usine on dénombre plusieurs morts par mois, dont des enfants. Les salariés qui osaient s’en plaindre aux autorités étaient molestés et licenciés. Ils se sont fait justice.