Olé n°155 : Il n’y a que des racistes, ici, on se croirait en France !

« I hope I stand for antibigotry, anti-Semitism, antiracism. This is what drives me ». (Georges Bush Jr)

C’est ce qui s’appelle être puni par là où on a péché. Brice Hortefeux aurait dérapé.

Il y a ceux comme Autheuil qui, après visionnage de la vidéo, affirment catégoriquement, comme s’il s’agissait d’une évidence, « les propos de Brice Hortefeux ne se rapportaient pas à l’origine ethnique du jeune militant mais aux clichés sur les auvergnats »; Et ceux qui, à l’instar de Dedalus, lèvent déjà le gibet « Et puis d’un rire gras à un autre, le tout vire au poisseux dans la bouche du ministre de l’Intérieur, anciennement ministre de l’Immigration et de l’Identité Nationale (…) cet inqualifiable dérapage verbal dans un racisme aussi ordinaire qu’insupportable de la part d’un des premiers personnages de l’Etat ne saurait être sanctionné autrement que par une pure et simple démission. »

Et moi ? J’ai vu la vidéo et en toute honnêteté, j’ai du mal à discerner, avec cette bande sonore un peu saturée, si le ministre parle des arabes ou des auvergnats. La phrase « Et il parle arabe » me laisserait penser qu’Hortefeux a pointé que ce jeune militant détonnait parce qu’il n’avait pas la gueule de l’Auvergnat traditionnel.

Ne tombons pas dans l’antiracisme primaire

Reste que pour moi, ce n’est pas le point central. Ce qui est intéressant, c’est de regarder avec satisfaction l’effet boomerang de la justice immanente. Hortefeux n’a-t-il pas suspendu un préfet récemment sans même attendre les résultats d’une enquête interne parce que ce dernier aurait dit « Il n’y a que des noirs ici, on se croirait en Afrique » ? Ce préfet n’aurait-il pas protesté de sa bonne foi en récusant la première partie de l’affirmation  ? La scène aurait parait-il été filmée…

Alors je ne sais pas si Hortefeux est raciste ou pas. Mais je sais que si on applique sa justice de Salomon, l‘Etat va bientôt cruellement manquer de cadres !

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