Bangkok, Thailande.
Notre périple en Birmanie est déjà terminé. Nous laissons Mélodie qui continue sa route vers le Laos tandis que nous, retournons sur Bangkok pour l’arrivée de ma mère. Elle vient partager un bout de chemin pour deux semaines et voir son fils et sa belle belle- fille qu’elle n’a pas vus depuis près d’un an.
À partir d’aujourd’hui, ma mère vient vivre les chroniques ; à vos écrans, la nouvelle série « Didi en Asie » commence maintenant.
Épisode I : Bangkok, l’initiation.
Diane de son nom sérieux, ma mère est communément appelée Didi. Son profil : 55 ans, 1.57 mètres, 50 kilos (mouillée), a peur des serpents mais pas des voleurs.
C’est son premier vrai voyage « backpack », avec une touche de Nad et Will pour rendre le tout plus agréable.
Mais avant tout, une anecdote coquine qui a un peu rapport avec le reste de l’histoire.
Hier, Nad et moi attendions le bus pour aller au cinéma. Un voyageur nous aborde, le sac au dos, fraîchement arrivé sur Bangkok :
« - Excuse me…? I don’t want to disturb… but, vous êtes Québecois? … Nad et Will ?
- Oui. En chair et en os?
- C’est que je suis votre blog depuis le début! »
Julien est un Français qui suit CLM depuis un an et qui voyage depuis une dizaine de mois. Il est notre premier fan rencontré sur la route! Ça flatte dans le sens du poil.
Bref, Nad et moi (les vedettes), rejoignons Julien dans un pub dans un petit quartier en périphérie de Kao San que nous n’avions jamais exploré. Quelques bières, un championnat de billard France-Canada et une nuit de sommeil plus tard, nous retournons dans ce même quartier à la recherche du Guesthouse parfait. Celui qui conviendra d’une part à notre portefeuille et de l’autre, aux besoins d’une mère. Au bout d’un moment, après avoir trouvé une petite madame qui fait du macaroni au ketchup sur la rue (!), on déniche un bel établissement tout en bois de tek et réservons deux chambres bien propres dont une avec salle de bain privée, vous devinez pour qui.
Le soir venu, je me retrouve à l’aéroport attendant l’atterrissage du vol en provenance de Hong-Kong dans lequel se trouve Didi qui ma foi, voyage plutôt léger. Elle aura écouté les conseils de mon petit frère avant son départ…
Dans la navette jusqu’au centre-ville, une violente averse s’abat sur l’autoroute. La pluie est intense et ne veut plus s’arrêter. Arrivés à destination, nous n’avons pas d’autre choix que de sortir du bus et de plonger dans ce Bangkok inondé.
L’eau aux genoux, nous devons trouver Nad qui nous attend à notre restaurant préféré. Les déchets voguent sous le courant de l’averse, les commerces sont fermés, la ville est sombre et endormie. Les trottoirs sont envahis par l’eau opaque, il pleut d’abat, mais, ma mère est contente car, elle est avec son fils!
Nous trouvons finalement Nad, détrempée, mais souriante, et continuons finalement notre marche jusqu’à un petit restaurant qui a la caractéristique d’être au sec contrairement à ses voisins. Ma mère (50 kilos), est contente parce qu’elle est désormais avec son fils et sa jolie bru (à dire en roulant ses « r »).
Didi goûte son premier Pad Thaï thaïlandais. Pas méchant! Puis, toujours en pataugeant, nous tâchons d’atteindre rapidement l’hôtel. Les femmes balayent l’eau en permanence pour éviter que les déchets échouent sur les pattes des chaises et des tables de leurs commerces, tandis que de l’autre côté de la rue, un énorme rat se gâte des offrandes de Bouddha pendant que personne ne peut réagir.
Nous arrivons finalement au Guesthouse vers 11h00, l’endroit est vide. Nous ouvrons la chambre de ma mère pour qu’elle y dépose ses bagages et fièrement lui montrons notre trouvaille!
Beau, bon, propre et pas cher… a premier abord! Nous n’avions effectivement pas pensé à tester le lit, qui se révèle être dur comme du bois, nous n’avions pas réalisé que l’eau de la douche est froide et finalement, n’avions pas prévu que l’inondation de la ville occasionnerait un envahissement de coquerelles dans la salle de bain. Toutes des choses devenues routinières pour nous mais qui réunies, peuvent rendre un endroit beaucoup moins charmant!
Elles était plus d’une trentaine à scouater, brunes, luisantes et les antennes frétillantes. J’enfile mes gougounes et m’y donne à cœur joie. Crouch crouch crouch sous la douche, plus de coquerelle, bonne nouvelle.
Bienvenue en Asie, Mom. Comme tu le dis si bien : demain est un autre jour…
On va changer d’hôtel et prendre une chambre au cinquième étage, ok?
Bonne nuit
-Will.