Partant à la rencontre d'Amélie, Frédéric nous fait alors découvrir cette relation avec la romancière dont les « livres n'ont rien à voir avec son univers », mais qui y voit « des passerelles ». Ce n'est pas pour rien qu'elles partageraient un public commun. Lesquelles ? Mystère, mais « j'le sens », explique Amélie. D'ailleurs, Mylène a beaucoup compté pour elle, qui l'aura écoutée en boucle durant les années 80.
Libertinage et identité sexuelle, des thèmes forts pour Amélie qui ne se souvient pas de jeunes femmes ayant parlé « si crûment et avec tant d'élégance » de ces questions, alors que Bowie et d'autres hommes n'hésitaient pas. Un comportement « libérateur », n'ayons pas peur des mots.
Quant à la part littéraire de ses chansons, on la méconnaît : Baudelaire et son Horloge sont repris par Mylène. Et dans le même album, un titre nommé Alan, pour Edgar Poe, évidemment, avec un clip et un concert à Bruxelles, qui donnait « envie de se jeter sur l'oeuvre de Poe ». Des « talents de conseiller littéraire » qui refléteraient le fait que Mylène « lit beaucoup et lit bien », mais surtout le fait transparaître dans ses chansons. Bilan des courses ça fait lire les fans.
D'ailleurs, la chanson Si c'est un homme, comment ne pas discerner immédiatement l'allusion « transparente » à Primo Levy ? « Je ne renie absolument pas cette période. Je trouve que j'avais raison d'écouter Mylène Farmer. Je ne regarde pas ça de haut du tout aujourd'hui en me disant que c'est une période révolue de ma vie. » Car encore, Amélie est émue par Mylène, qui chante « avec une sincérité désarmante ».
Une chanteuse à texte, immanquablement. Sera-t-elle en effet au Stade de France pour ce concert ?