Alors que la vidéo montrant Brice Hortefeux déclarer au sujet d'un militant UMP maghrébin : "Quand il y en a un, ça va, c'est quand il y en a plusieurs que ça pose un problème", Nicolas sarkozy a envoyé son collaborateur de premier ministre aller sauver son ami de 30 ans au JT de TF1. Ce dernier a clamé l'innocence du bon Brice qui plaisantait et ne parlait pas d'Amin, le militant maghrébin. Quand on sait que cette phrase est intervenue juste après celle où il plaisantait en disant : "il ne correspond pas au prototype" parce qu'Amin buvait de la bière et mangeait du cochon. Si la blague est douteuse (et pas drôle), elle n'est pas encore franchement raciste, mais elle permet clairement de raccrocher la suivante au fait qu'il parlait des arabes quand il évoquait le problème quand il y en a plusieurs.
Certains comme L'hérétique crie à la blogosphère de caniveau parce qu'Hortefeux est une cible facile en regard de son passé proche de ministre de l'immigration et de l'identité nationale. C'est bien vite oublier l'anecdote des caennais noirs à qui le bon Brice demandait d'où ils venaient. Quand ils lui répondirent : "de Caen", Hortefeux de rajouter : "Oui, mais d'où ?" parce que des noirs ne peuvent pas être des vrais Français, apparemment dans son esprit. Le Gri-Gri nous rappelle également comme il parlait à Azouz Begag en 2006 : « Allez Fissa, sors de là ! Dégage d’ici, je te dis, dégage ! ». Là encore, sans doute une blague n'ayant aucun fondement ethnique comme il a prétendu par rapport à la vidéo d'hier.
N'oublions pas non plus comment il a déclaré à Fadela Amara qu’il n’était « pas évident » que Fadela Amara soit sa « compatriote ». Qu'en de termes élégants ces choses là sont dîtes !
Alors, Brice Hortefeux et les siens peuvent prétendre qu'il parlait des Auvergnats ou encore qu'Amin, le militant concerné ne s'est pas senti insulté, j'avoue que ça a du mal à passer.
Le comique de répétition du ministre de l'intérieur à base d'humour beauf, franchouillard aux relents pestilentiels ne m'amuse guère. Et dire qu'il vient de virer le préfet Paul Girot de Langlade pour avoir déclaré à l'aéroport : que "c'était le bordel, on a l'impression d'être en Afrique !". Là aussi, plus que douteux, mais loin, très loin des propos de son ministre de tutelle.
L'UMP ne se grandit pas en prenant sa défense et les non-racistes du parti perdent une belle occasion de se distinguer en se terrant dans un silence complice.