Dans Les Échos - si, si - le romancier répond à son ami Frédéric Taddeï, dans un jeu de question-réponse autour du livre.

Et pauvre petit garçon, il lit son livre comme le récit de « la ruine de la famille Beigbeder, qui était l'une des plus riches de Pau, et comment mon père, mon frère et moi avons été obligés de travailler pour restaurer le confort que nous avions perdu ». Ça suffit... Fred, tu n'es pas le seul dans ce cas, et tu oublies un poil hâtivement que pour certains, obtenir un travail n'est pas le moyen de retrouver un riche train de vie passé, mais simplement de pouvoir vivre.
Et de se perdre dans les méandres de l'être et de l'étant, qui auraient fait bailler jusqu'à JP Sartre : « Suis-je moi-même quand je réponds à votre question ou suis-je encore en train de poser à l'écrivain provocateur ? » Réflexion stérile, et contradictoire, mais l'on n'est pas à cela près, alors que l'écrivain expliquait récemment qu'il n'était pas ses personnages et tirait un certain plaisir à écrire des êtres dépravés, sans l'être lui-même...
On finira tout de même sur le petit coup de pommade salutaire : « Sans forfanterie, je fais partie des romanciers qui ont décrit depuis longtemps la crise qui se profilait à l'horizon. 99 francs montre les dérives du système capitaliste, la création de besoins inutiles, les excès de la publicité, les injustices et déséquilibres de la mondialisation. »
Amen...