Dans un monde d’où les Hommes ont été entièrement décimés ne subsistent que quelques poupées en tissus et une grosse bêbêtte en ferraille avec de mauvaises intentions. « Numéro 9 », avec son esthétique d’apocalypse impressionnante met en garde contre l’industrialisation en mettant en scène un monde détruit par sa propre technologie. L’idée de départ et son sous-texte sont osés pour un film d’animation et c’est visuellement d’une beauté à tomber à la renverse. Manque juste un scénario digne de ce nom. A l’image de son sujet, le film s’est fait bouffer par sa technique.
Plus léger est « Là-Haut », le dixième film et dixième carton de Pixar.
Il faudra attendre longtemps avant que ne soit égalée l’introduction sublime, véritable court-métrage à elle seule, racontant la jeunesse de ce papy ronchon. Le film s’envole sur les hautes cimes de l’émotion et de la poésie pour s’affadir dans des histoires abracadabrantes de chiens qui parlent et de méchant explorateur. Le visuel est, comme toujours chez Pixar, une grande réussite mais l’utilisation de la 3D n’apporte absolument rien de plus au film à part le prix de location des lunettes.
Dans Voyage Sous Les Mers, bercé par la voix de Marion Cotillard, le voyage de mademoiselle Tortue nous fait découvrir les merveilles et dangers de la vie sous-marine. Ici, l’utilisation de la 3D prend tout sens et toute son ampleur. Malheureusement, une réalisation souvent maladroite et une certaine monotonie empêchent ce documentaire d’accéder à un niveau supérieur de simple curiosité tridimensionnelle.
Autre utilisation marquante de la 3D avec le quatrième volet de la saga Destination Finale. Ce qui resterait un slasher juste efficace avec, pour sortir du lot, l’originalité des zigouillages des protagonistes atteint ici une nouvelle dimension. Faut dire que qu’un bout de bois qui transperce un ventre ou des bouts de chair voltigeant dans les airs en relief, ça fait son effet. Les âmes sensibles s’abstiendront, les amateurs seront aux anges.
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